Son frère, Raúl Castro, a invité Washington au «dialogue». Un an sans Fidel : Cuba a célébré hier sa fête nationale, et, pour la première fois depuis la révolution de 1959, le vieux Líder máximo, 80 ans, était absent de la tribune officielle. Sa dernière apparition en public remonte justement au 26 juillet 2006, avant que l'on apprenne son hospitalisation d'urgence et qu'il transmette «provisoirement» le pouvoir à son frère cadet, Raúl, 75 ans. Le 26 juillet commémore la prise d'assaut, en 1953, de la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba par Fidel Castro et ses compagnons d'armes, coup d'envoi de la rébellion qui l'a conduit au pouvoir en 1959. Depuis un an, Fidel Castro n'a toujours rien dévoilé sur l'origine de sa maladie. Hier, à sa place, Raúl Castro a lancé un appel du pied aux Etats-Unis pour pacifier les relations entre la dictature et Washington. Il a souhaité au futur président des Etats-Unis - qui sera élu en novembre 2008 - la «bienvenue» pour entamer un dialogue. La future administration américaine «devra décider si elle accepte le ra meau d'olivier que nous lui avons tendu», allusion à l'un de ses discours, en décembre. Washington a ironisé sur cette proposition de dialogue. «C'est à Cuba que le dialogue doit avoir lieu, a lancé le porte-parole du Département d'Etat, Sean McCormack. Le seul réel dialogue dont Raúl Castro a besoin, c'est celui avec les Cubains. Si ceux-ci pouvaient exprimer leur opinion sur la question de savoir s'ils aimeraient élire librement leurs dirigeants, la réponse serait probablement oui.» La fin de l'intérim de Raúl Castro n'est apparemment pas pour demain, même si Fidel semble récupérer peu à peu, multipliant ces derniers temps les interventions, à travers la télé ou la presse.