La quatrième édition du festival Timitar s'est clôturée, samedi 7 juillet, sur la place Al Amal. Retour sur les moments forts de ce rendez-vous des musiques du monde. Au bout de quatre éditions uniquement, le festival Timitar est devenu à la fois pour les habitants, les artistes de la région ainsi que pour la culture amazighe un rendez-vous incontournable. Cette manifestation qui vient juste de souffler sa quatrième bougie se trouve désormais en tête des événements très attendus par les festivaliers et les passionnés de la musique. Timitar, signes, manifestation d'une culture, d'une langue et d'un art qui s'est transmis de génération en génération a défié le temps. Ils étaient des milliers à venir à la place Al Amal ou à Bijaouane, oubliant la douleur d'une longue journée de travail ou d'une route fatigante, animés par la même passion, le même besoin, apprécier de la bonne musique et être en contact avec les figures de la scène amazighe, nationale et internationale. Il suffit de tendre l'oreille pour comprendre leur corps à corps avec la chanson, l'artiste et la musique. Sifflant, dansant et réclamant encore et encore sans jamais se rassasier. Seul l'amour de la musique régnait dans la fraîcheur de ses quatre nuits du festival. Un programme riche, deux scènes sur lesquelles se sont succédé des artistes ayant acquis leur titre de noblesse ou d'autres cherchant encore le chemin de la gloire mais tous habités par la même créativité, le même talent. Allant d'Ahwach aux Rways et passant par la chanson marocaine d'Abdelhadi Belkhyat à la musique africaine et aux rythmes brésiliens, algériens ou égyptiens. La ville d'Agadir s'est habillée de sa culture et de son patrimoine en promulguant d'autres habits et d'autres styles, lançant ainsi un appel d'échange et de dialogue. Pourtant, dans ce tumulte de chant et de danse, la soirée du Samedi, dernière soirée du festival, reste un moment inoubliable. Les deux scènes étaient animées du même feu, cédant la place du calme de la nuit aux rythmes de la musique. La place Al Amal invitant les festivaliers à apprécier en inauguration un groupe Ahwach de Ouarzazate. Composé d'une dizaine d'hommes, dansant et chantant sur les rythmes de nombreux instruments tout en mettant en exergue l'étroite relation liant l'homme à son environnement. Deux moments forts ont marqués cette soirée. Nass El Ghiwane, fierté de la scène marocaine depuis les années 70. Musique rythmée, textes poétiques regorgeant de sens et manifestant la force du talent qui ne cède pas au temps. Une rencontre que les festivaliers réclamaient et attendaient tout eu long des jours du festival. Et des «Rolling stones de l'Afrique» comme les a nommés Martin Scorses, les spectateurs n'ont pas eu le temps de se remettre de cette transe. Izenzaren, les premiers initiateurs d'un nouveau courant musical en 1972 ont donné beaucoup de joie et de plaisir aux festivaliers. Les spectateurs et le groupe ne faisaient qu'un seul corps en répétant en leitmotiv les refrains des vieilles chansons, répertoire appris par cœur. La place Bijaouane, quant à elle, a réservé un bon spectacle aux festivaliers. Le rendez-vous avec les deux groupes d'Aza et Harem a constitué un moment de fusion entre la scène et les spectateurs. Le groupe Aza est l'une des sources de la renaissance de la culture et de la musique amazighe et maghrébine. Ce groupe qui s'est fondé à Santa Cruz a su mélangé entre la musique traditionnelle amazighe et les influences musicales dans un style qui conserve l'identité amazighe. Le festival Timitar vient de souffler sa quatrième bougie, une quatrième édition qui finit en douceur et en beauté et surtout en succès tout en promettant un retour en force, une nouvelle genèse plus riche et plus surprenante. Conventions-cadres entre l'IRCAM et l'association Timitar Dans le cadre du rayonnement de la culture amazighe et la promotion de la coopération de l'action culturelle de la région Souss-Massa-Drâa, deux conventions-cadres ont été signées entre l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et la région Souss-Massa-Drâa d'une part , d'autre part une seconde convention a été signée avec l'association Timitar le jeudi 5 juillet. «Nous venons de signer deux conventions-cadres avec l'association Timitar et la région Souss-Massa- Drâa, la première convention qui a été signée avec la région vise le développement et la préservation de la culture amazighe notamment par le biais de la promotion des recherches, l'organisation de rencontres et de tables rondes. Dans un autre volet nous allons concentrer nos efforts sur la préservation des sites historiques tels que les Igoudar», déclare Ahmed Boufouss le recteur de l'IRCAM à ALM. «La deuxième convention a été signé avec l'association Timitar, l'objectif étant de sceller une collaboration fructueuse dans le cadre de l'organisation des activités culturelles et scientifiques du festival Timitar», a t-il souligné.