"Amal" de Ali Benkirane a obtenu, dimanche, le prix du meilleur court-métrage décerné dans le cadre de la 22ème édition du festival de "Vues d'Afrique", alors que le prix pour le long métrage de ces "Journées du cinéma africain et créole" de Montréal est revenu à l'Algérien Mohamed Chouikh pour son "Douar de femmes". "Amal", une fiction franco-marocaine de 17 minutes qui aborde la problématique de la scolarisation de la petite fille dans la campagne marocaine, figurait parmi une sélection de quelque 125 films (fictions, courts et longs métrages, documentaires et films d'animation) provenant d'une trentaine de pays, que "Vues d'Afrique" a proposée aux cinéphiles montréalais du 20 au 30 avril. L'édition de 2006 a aussi décerné une "mention spéciale" pour "El Hank, Casablanca", un documentaire "expérimental" de 16 minutes signé par Mehdi Habib et Nawal Slaoui. Lors de cette édition qui a rendu honneur au Maroc, la cinématographie nationale a été montrée à travers quatre longs métrages : "Elle est diabétique, hypertendue et refuse toujours de crever", de Hakim Noury, "Juanita de Tanger", de Farida Benlyazid, "La symphonie marocaine" de Kamal Kamal, et "Tarfaya" de Daoud Aoulad Syad. Pour souligner la "qualité incontestable de l'industrie cinématographique marocaine", les organisateurs de "Vues d'Afrique" ont aussi programmé une rétrospective marocaine avec une dizaine de longs métrages, à savoir "Wechma" de Hamid Benani (1970), "Badis" de M. Abderrahman Tazi (1988), "Un amour de Casablanca" de Abdelkader Lagtaa (1991), "L'enfance volée" de Hakim Noury (1993), "Adieux forain" de Daoud Aoulad Syad (1998), "Ruses de femmes" de Farida Benlyazid (1999), "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch (2000), "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar (2002) et "L'enfant endormi" de Yasmine Kassari (2004). Après le Maroc, c'est la Mauritanie qui sera à l'honneur lors de l'édition 2007 de ce rendez-vous printanier qui a imposé l'image africaine de ce côté de l'Atlantique depuis plus de deux décennies.