Les affrontements à la frontière entre Israël et le Liban ont repris avec force, dimanche. Tellement, que l'armée israélienne a ordonné aux résidents de villes frontalières de se mettre à l'abri. Tout a commencé par des tirs de roquettes sur la zone de Safad, dans le nord d'Israël, qui ont atteint une base militaire et blessé un soldat israélien. Israël a répliqué aux tirs de roquettes en bombardant deux bases d'un groupe palestinien prosyrien, le Front populaire Commandement général, faisant un mort et cinq blessés. La chaîne Al-Manar, voix officielle du Hezbollah, a confirmé que c'était un combattant du mouvement qui avait été tué. Attaques près de la frontière entre Israël et le Liban Par la suite, l'armée israélienne a mené six raids aériens sur des sources présumées de tirs dans le sud du Liban et effectué des tirs d'artillerie, selon un bilan de la police libanaise. Un milicien libanais aurait été tué et deux civils libanais auraient été blessés dans ces incidents transfrontaliers. En guise de riposte, des militants du mouvement Hezbollah ont lancé des roquettes sur des positions israéliennes dans le secteur des fermes de Chebaa. Cette région disputée est le théâtre habituel de confrontations entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Le Hezbollah d'ailleurs indiqué dimanche avoir bombardé un quartier général de l'armée israélienne en Haute-Galilée. Un peu plus tard, la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban a dit avoir obtenu un cessez-le-feu de part et d'autre après avoir contacté toutes les parties. Le Liban a la responsabilité d'appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le désarmement des milices libanaises. Le premier ministre israélien Ehoud Olmert a averti les combattants libanais qu'ils s'exposaient à une riposte sévère s'ils ne cessaient pas leurs tirs. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a pour sa part accusé Israël d'agression guerrière. Il a déclaré que le Liban enquêtait sur les tirs de roquettes à l'origine de l'escalade de violence. La mort de deux responsables du Djihad islamique, dont Mahmoud al-Majzoub, dans l'explosion d'une voiture piégée, dans le sud du Liban, il y a deux jours, pourrait être à l'origine de cette attaque. Le Djihad avait accusé Israël d'avoir commandé cet attentat.