Ahmed Jibril, le chef du Front populaire de libération de la Palestine - commandement général, a affirmé qu'il était difficile aux pays arabes frontaliers d'Israël d'empêcher les attaques contre l'Etat hébreu. Dans un entretien au quotidien libanais An-Nahar, M. Jibril, dont des partisans ont été arrêtés au Liban pour avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël, a estimé qu'il était «difficile aux pays arabes limitrophes d'Israël d'empêcher de telles actions (militaires) à travers les frontières, en raison de l'atmosphère d'ébullition qui règne parmi les Palestiniens» qui résident hors des territoires. Le chef du FPLP-CG, qui réside à Damas a indiqué que «les responsables syriens nous ont demandé si nous avions pris la décision d'ouvrir un front à partir de la frontière libanaise». «Nous leur avons répondu que nous n'arrivons pas à maîtriser nos frères lorsqu'ils voient les massacres commis contre leurs compatriotes en Palestine», a-t-il ajouté. Dix Palestiniens, sept du FPLP-CG et trois du Jihad islamique ont été arrêtés par l'armée libanaise au Liban sud pour avoir tiré ou s'être préparé à tirer des roquettes sur le nord d'Israël. les tirs des palestiniens et ceux du parti chiite Hezbollah contre le secteur controversé des fermes de Chebaâ, occupé par les Israéliens ont fait craindre l'ouverture d'un second front dans le conflit israélo-palestinien. Mais l'Iran, principal soutien du Hezbollah a appelé à la retenue pour ne pas fournir à Israël des prétextes pour étendre ses opérations militaires et le chef du Fatah au Liban, Soltane Aboul Aynaïn a qualifié les tirs sur le nord d'Israël d'actes de propagande qui ne servent pas les Palestiniens. Par ailleurs, un millier de femmes partisanes du Hezbollah ont manifesté dimanche à la frontière libano-israélienne, appelant à arrêter les massacres commis par l'armée israélienne contre les Palestiniens. Les femmes, pour la plupart recouvertes de tchador, portaient des pancartes demandant l'arrêt des massacres commis par l'armée israélienne » Des dizaines d'entre elles ont jeté des pierres en direction du poste d'observation israélien situé à quelques dizaines de mètres de l'autre côté de la frontière, sans réussir à faire sortir les soldats israéliens de leurs baraquements.