Daifallah Yahdih, ex-cadre du front " polisario " a regagné, jeudi, la mère patrie en réponse à l'Appel Royal " la patrie est clémente et miséricordieuse ". Né en 1960 à Laâyoune, Daifallah Yahdih, originaire de la tribu " Izzergyine ", avait rejoint les camps de Tindouf le 28 octobre 1975 et a ensuite intégré les rangs du " polisario ". Après une période d'entraînement militaire dans les camps avec d'autres personnes, il a été transféré au camp militaire algérien connu sous le nom d'" Ajnin" où le groupe a suivi durant 40 jours des entraînements intenses sur la manipulation des armes, sous supervision des officiers de l'armée algérienne. En 1977, il a exercé au département des relations extérieures à Alger pour une durée de deux ans, avant d'être transféré à Cuba pour poursuivre ses études jusqu'à l'année 1985. A son retour aux camps de Tindouf, Daifallah a exercé comme instituteur à l'école "12 Octobre ". Il a également exercé à la radio du " polisario " en 1991. Il était connu parmi les séquestrés de Tindouf comme le " philosophe de la révolution ", pour avoir contribué à la constitution des premières structures du " polisario ". Il a participé en outre au célèbre soulèvement populaire survenu en octobre 1988 dans les camps de Tindouf, suite auquel il avait été soumis à diverses formes de torture de la part de membres du " polisario ". Il a été ainsi transféré, aux côtés de 39 autres opposants à la direction du " polisario ", à une base militaire dans la " wilaya de Laâyoune " dans les camps, où le groupe a fait l'objet de toutes sortes d'intimidations par les services de sécurité du " polisario " et de renseignements algériens, pour une période de six mois. " Il n'y a pas de solution à ce conflit en dehors de l'unité territoriale du Royaume " Avant de prendre l'avion pour Casablanca depuis Las Palmas, Daifallah, qui s'était enfui des camps de Tindouf en 1994, et qui vivait depuis cette date dans l'archipel espagnol des îles Canaries, a affirmé à l'agence MAP avoir décidé de regagner définitivement la mère patrie, car il " était égaré " par les mensonges de la bande de Mohamed Abdelaziz, soulignant qu'il a voulu " rentrer à son pays pour y vivre dans un climat de liberté et de démocratie ". " Il n'y a pas de solution à ce conflit en dehors de l'unité territoriale du Royaume ", a-t-il notamment souligné, saluant à cet égard le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine, proposé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et l'installation du Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes (Corcas) dans sa nouvelle composition. " A Tindouf, la population vit sous un régime totalitaire et sous une dictature que je n'ai jamais vue dans ma vie ", a-t-il ajouté, dénonçant les pratiques inhumaines dont sont victimes les populations séquestrées ainsi que le détournement par le "polisario " des aides humanitaires envoyées par les gouvernements et les ONG aux populations des camps, et qui, dit-il, "vivent dans la misère alors que les dirigeants (du polisario) dans des grands chalets à Alger et à Madrid ". Il s'agit du deuxième membre du " polisario " qui regagne le Maroc en moins d'une semaine, après le retour du frère du représentant des séparatistes à Barcelone, en Espagne, Mohamed Ahmed Ben Omar Ouled M'Birek. Celui-ci vivait à Fuerteventura, aux îles Canaries. D'autres éléments n'attendent que l'occasion propice pour faire de même, a confié à l'agence MAP M. Daifallah Yahdih.