En Espagne, l'organisation séparatiste basque ETA a annoncé mardi la fin de son cessez-le-feu, mettant ainsi fin aux espoirs de paix dans le Pays basque espagnol. Dans un communiqué, l'organisation indique que la fin du cessez-le-feu en vigueur depuis le 24 mars 2006 serait effective à compter de mercredi minuit, heure locale. « Les conditions démocratiques minimales ne sont pas réunies pour poursuivre le processus de négociations » avec le gouvernement espagnol, indique l'ETA. Laissant clairement entendre qu'il y aurait de nouveaux attentats, l'organisation indique qu'à compter de mercredi, elle défendrait ceux qui parlent la langue basque « avec les armes et sur tous les fronts ». L'ETA justifie sa décision en accusant le gouvernement « d'avoir répondu au cessez-le-feu par la poursuite des détentions, des tortures et des persécutions ». L'ETA Les indépendantistes basques réclament l'autodétermination pour le territoire composé de la Communauté autonome du Pays basque espagnol, de la Navarre (nord de l'Espagne) et du Pays basque français (sud-ouest). L'ETA est tenu responsable de la mort de 819 personnes en 40 ans. Le 30 décembre dernier, l'ETA a perpétré un attentat qui a fait deux morts à l'aéroport de Madrid. L'organisation considérait alors son cessez-le-feu comme toujours « en vigueur », mais se réservait la possibilité de répondre aux « agressions » de l'État contre le Pays basque. Zapatero déplore la fin de la trêve Arrivé au pouvoir en avril 2004, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero avait fait de la recherche de la paix une priorité de son mandat. Quelques heures après l'annonce de la fin du cessez-le-feu de l'ETA, il a déclaré que cette décision était « radicalement opposée au chemin souhaité par la société basque et la société espagnole ». Il a souhaité obtenir le soutien des différents partis à la suite de cette annonce. Mais le leader de l'opposition de droite en Espagne, Mariano Rajoy, n'a pas répondu à l'appel du chef du gouvernement. Il a déclaré que « l'unique destin » de l'ETA était la « déroute ».