La protection des droits des migrants procède d'une adhésion souveraine du Maroc au système international    Visite historique de feu SM Mohammed V à M'Hamid El Ghizlane, un évènement phare sur la voie de la libération    Ghana. Augmentation du salaire minimum journalier    Les relations franco-marocaines fondées sur une histoire et une amitié « très profonde »    CDH : Les engagements du Maroc en matière de promotion des droits des femmes mis en exergue à Genève    Mostafa Hassani, nouveau président du Conseil d'administration de l'ASFIM    Energie. Le courant maroco-tchadien passe bien    SIA Paris : El Bouari reçoit le Premier ministre et la ministre de l'Agriculture français au pavillon marocain    Maroc-BM: un partenariat solide et en constante évolution    Une Fédération internationale de la pêche touristique sportive voit le jour à Dakhla    Somalev, première entreprise africaine finaliste aux ESTA Awards 2025    Penser l'IA avec Complexité : Une Vision Stratégique pour le Maroc à l'Ère du Numérique    Agriculture : le Maroc et la France renforcent leur coopération dans la formation    ONU: Le Conseil de sécurité pour une « fin rapide » du conflit en Ukraine    Un scientifique israélien se réjouit de sa participation à la conférence Wefe Nexus au Maroc    Criminalité. Des statistiques mortelles en Afrique du Sud    Droits de l'Homme. Le pouvoir tunisien épinglé à l'ONU    Défense : les premiers hélicoptères Apache livrés au Maroc    Plus de la moitié des Américains "satisfaits" de la performance du président Donald Trump    Effondrement d'un pont en Corée : quatre morts et six blessés    Mauritanie : rencontre entre Ahmed Yahya et Fouzi Lekjaa à l'occasion du lancement de l'Académie FIFA    Prépa. CAN(f) Maroc 25: Les Lionnes face à la sélection haïtienne ce soir    Prépa. Mondial U20 Colombie 25 (f): Maroc - Roumanie ce mercredi    Copa del Rey/Barça vs Atlético ce soir: sur quelles chaînes ?    Bencherki et Bentaïk brillent lors du derby égyptien    Lions de l'Atlas : Romain Saïss s'éloigne d'un retour en sélection    Le temps qu'il fera ce mardi 25 février 2025    Gérard Larcher depuis Laâyoune : «La France œuvrera à élargir le cercle des soutiens européens à l'autonomie du Sahara»    Sachets de nicotine "Pablo" : Cette dangereuse tendance qui menace nos jeunes [INTEGRAL]    L'ONDH dévoile son plan stratégique à l'horizon 2028    «Hope Makers» : un Marocain primé à Dubaï    Hooliganisme : Interpellation de cinq individus à Casablanca    Les températures attendues ce mardi 25 février 2025    Le vaccin contre la méningite, obligatoire pour accomplir la Omra    Président du Sénat français : La position officielle de la France sur la question du Sahara est un soutien à la marocanité du Sahara    Conseil des droits de l'homme de l'ONU : Abdellatif Ouahbi rencontre le chef de la diplomatie de Bahreïn    Fouzi Lekjaa en visite officielle en Mauritanie pour renforcer la coopération sportive entre les deux pays    Patrimoine : quand l'appropriation culturelle menace l'héritage    Parution : «Fractales», le nouvel essai philosophique d'Abdelhak Najib    Le partenariat maroco-français connaît une dynamique sans précédent grâce à la volonté des deux Chefs d'Etat (M. Ould Errachid)    Nouveau souci pour Nayef Aguerd    "Captain America" se maintient en tête du box-office nord-américain    Radio Abraham (www.radioabraham.net) : Un pont entre les cultures et un vecteur de compréhension mutuelle    Bénin. Le Festival des Arts célèbre la richesse et la diversité du continent    Terrorisme : Le Maroc est ciblé dans sa stabilité et son image    La RAM renouvelle son partenariat avec le festival du cinéma de Ouagadougou    La chaîne Tamazight dévoile sa grille spéciale ramadan : une programmation variée entre fiction, documentaires et émissions culturelles    L'Algérie utilise une image du Ksar Aït Ben Haddou dans une vidéo officielle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les marins britanniques de retour au bercail
Publié dans Agadirnet le 05 - 04 - 2007

Ils sont rentrés. Au grand soulagement de toute la Grande-Bretagne, les 15 marins britanniques capturés par les Iraniens dans les eaux du Golfe sont arrivés jeudi à Londres, au lendemain de leur très théâtrale libération, orchestrée la veille à Téhéran par Mahmoud Ahmadinejad en personne. Ainsi se dénoue une crise qui aura duré près de deux semaines.
Saluant ce retour, le Premier ministre Tony Blair a tenu à réaffirmer jeudi, au cours d'une brève allocution devant le 10, Downing Street, que cette libération était intervenue "sans aucune négociation, et sans aucun accord d'une quelconque nature que ce soit": "Nous avons dit clairement dès le début que nous ne le ferions pas, et nous avons maintenu fermement cette position tout du long."
A peine arrivés à l'aéroport de Heathrow, juste le temps de quelques photos sur le tarmac, et les 15 sont repartis en hélicoptère pour la base des Royal Marines à Chivenor, à 335km au sud-ouest de Londres, où les attendaient leurs familles et un débriefing.
L'équipage britannique, les bras chargés de cadeaux offerts par le président iranien, avait quitté l'aéroport Mehrabad de Téhéran dans la matinée à bord d'un vol commercial de British Airways. A bord, après avoir sablé le champagne de la liberté, les 14 jeunes hommes et Faye Turney, devenue la plus célèbre des Anglaises, ont ré-endossé l'uniforme, quittant costumes civils à l'iranienne -et foulard pour Faye Turney- arborés lors de leur adieux médiatiques à l'Iran.
Cette crise, qui aura fait s'envoler les cours du pétrole et escalader la tension dans cette région déjà ultra-tendue du Golfe, sur fond de bras de fer autour du nucléaire iranien, prend donc fin après 13 jours de confrontation.
C'est la diplomatie discrète qui aura permis de sortir de l'impasse, dans laquelle la Syrie aurait joué un rôle important. Tony Blair a réaffirmé qu'il n'y avait aucun lien avec la libération, à Bagdad, d'un diplomate iranien enlevé dans des circonstances mystérieuses. Il a aussi noté qu'à la faveur de cette crise, "des canaux de communication se sont ouverts qui n'étaient pas à notre disposition auparavant". Tout en appelant la communauté internationale à ne pas relâcher la pression sur Téhéran, tant dans le dossier du nucléaire que pour le rôle joué par l'Iran dans la guerre d'Irak.
L'Iran n'aura au bout du compte pas obtenu d'excuses publiques, Ahmadinejad jugeant que Londres n'a pas été "assez courageuse" pour reconnaître que ses marins se trouvaient dans les eaux iraniennes lors de leur arraisonnement le 23 mars par une unité de garde-côtes des Gardiens de la révolution (Pasdaran), l'armée d'élite de la république islamique.
Mercredi, au cours d'une conférence de presse très théâtrale, Ahmadinejad a annoncé au bout d'une demi-heure son "cadeau" surprise au peuple britannique, la "grâce" accordée aux marins... Suivi d'une parade à la mise en scène élaborée, au cours de laquelle les Britanniques libérés ont défilé pour saluer et bavarder avec un Ahmadinejad tous sourires.
Selon nombre d'observateurs, c'est le chef suprême du régime des mollahs, l'Ayatollah Ali Khamenei, l'homme qui a le dernier mot à Téhéran, qui a décidé que la crise avait assez duré. Car si Ahmadinejad a joué le premier rôle en public, ce n'est "pas lui qui a pris la décision", soutient James Dobbins, expert de la RAND Corporation, prestigieux centre de réflexion américain, soulignant la complexité des luttes d'influence entre factions au sein du régime iranien.
La presse britannique attribuait le mérite de la sortie de crise à Ali Larijani, le négociateur en chef en matière de politique étrangère, homme des tractations nucléaires, considéré comme un pragmatique. Ancien officier pasdaran, Larijani est très proche de Khamenei, tout en étant l'un des principaux rivaux du populiste Ahmadinejad, et l'allié de l'ancien président conservateur Ali Akbar Hachémi Rafsandjani.
Ce qui pousse certains à voir dans cette libération une victoire de l'aile pragmatique conservatrice sur l'aile extrémiste du régime. Même si la prestation d'Ahmadinejad montre qu'il est loin d'être totalement écarté.
Mais si les pressions contraires ont peut-être permis un dénouement rapide de la crise des marins, cela ne signifie pas forcément qu'il faille espérer d'autres compromis de la part de Téhéran, notent ces observateurs. Sur le dossier du nucléaire, les factions iraniennes continuent de montrer un front plus qu'uni.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.