Reprise pleinement réussie pour le football marocain que ce soit au niveau des clubs ou des équipes nationales. Nos représentants s'en sont tirés à bon compte dans les différentes campagne des éliminatoires dans lesquelles ils sont engagés. Après avoir parfaitement négocié leurs tours de chauffe, clubs et sélections se trouvent acculés plus que jamais à conserver cet élan et à aller davantage de l'avant pour que la représentation ne trébuche à aucune des échéances officielles. A ce propos, deux manifestations d'envergure sont à l'ordre du jour et que les sélections première et olympique ne doivent point rater. Il s'agit des phases finales de la Coupe d'Afrique des nations et du tournoi olympique de football à Pékin, rendez-vous majeurs de l'année 2008. Pour le Onze national «A», l'heure ne consiste pas à aller vite en besogne et à se lancer dans une campagne de lynchage à l'encontre du staff technique et du sélectionneur, M'Hamed Fakhir en premier. Après deux matches, des éliminatoires pour le compte du groupe 12, sanctionnées par une victoire à domicile sur le Malawi et un nul forcé à l'extérieur face au Zimbabwe, il n y a pas lieu de se faire des sueurs froides et de crier aux chances de qualification compromises. L'EN est bel et bien leader de son groupe et avec quatre points de plus au compteur, la présence à l'édition ghanéenne est garantie. Le vrai problème qui se pose est celui des chances de l'EN dans cette CAN ghanéenne. Si en 2004 en Tunisie, l'effet de surprise a plaidé en faveur du Onze national qui est allé jusqu'en finale, il est difficile de pronostiquer un tel parcours à Accra. Cette hypothèse n'enlève rien à la valeur de l'effectif de l'EN, mais devra dissiper des idées prônées, depuis quelque temps, faisant état d'une machine relancée de plus belle une fois fois Fakhir limogé. En football, l'on ne peut en aucun cas précipiter les évènements, voire faire porter le chapeau à une seule personne. D'aucuns, érudits et profanes, n'ont pas tardé à critiquer outrageusement la tactique adoptée par Fakhir lors du match contre le Zimbabwé. Une défense à outrance oui, mais qui avait sa raison d'être. Le but inscrit d'entrée par Youssef Hadji et les blessures contractées par certains éléments dictaient cette tactique, en vue de préserver le score ou dans les pires des cas, revenir avec les moindres dégâts, tant que la tâche de faire le jeu incombe à l'adversaire mené au score. Et les Nationaux n'ont pas failli à leur mission pour ramener un précieux et non moins un petit point du nul, balisant à cinquante pour cent, quatre points sur huit, leur chemin pour la CAN 2008. Pour les Olympiques, une attitude positive est foncièrement justifiée. Une équipe solide, chevronnée et coachée depuis plus de quatre ans par le sélectionneur Fethi Jamal est en droit d'aspirer à une troisième qualification de rang aux Olympiades de Pékin. Une récompense faite pour consacrer cette génération d'internationaux et s'ajouter à leur exploit de 2005 : une demi-finale au Mondial des juniors aux Pays-Bas. Après avoir franchi avec brio le cap rwandais, Fathi Jamal et ses protégés ne se laissent pas emporter outre mesure et sont conscients que les choses sérieuses ne devraient commencer qu'avec le début de la phase de poule. Une étape que l'EN abordera comme étant tête de groupe, ce qui lui permettra d'éviter des gros calibres comme le Nigeria, le Cameroun ou le Ghana, mais la méfiance devra rester de mise face à des adversaires catalogués comme de sérieux outsiders. Quant à l'équipe nationale féminine, l'on ne peut dire autant, du fait que la sélection marocaine est encore loin du niveau requis sur la scène africaine. En décrochant son ticket pour le tour suivant des éliminatoires combinées de la CAN et des JO aux dépens de la modeste formation de l'Erythrée, l'on ne peut que saluer cette performance. Mais de là à voir cette équipe féminine qualifiée aux éditions continentale et olympique, cela relève de l'optimisme béat. En l'absence d'un championnat national en bonne et due forme, les responsables de cette sélection auront toutes les peines du monde pour atteindre leur objectif. C'est tout un travail de fond qui doit être entrepris afin que le football féminin puisse prétendre à occuper la place qui lui sied sur l'échiquier national.