L'économie marocaine est à 57,4% libre et occupe le 96e rang dans le palmarès mondial de la liberté économique, publié en 2007 par Héritage Fondation et le Wall Street journal. La liberté commerciale a perdu près de 20 points, soit 50%, celle des affaires se situe à 74,3% croulant sous le poids des obstacles bureaucratiques, des problèmes de rapidité et de compétitivité encore importants. L'édition 2007 de l'indice de liberté économique a qualifié le Maroc d'économie «assez fermée» dont la position (96) le classée derrière un autre pays de la région au niveau de développement semblable, la Tunisie, dont l'indice d'ouverture a progressé pour s'établir à 61%, le plaçant au 69e rang. Pire, le Maroc est classé 11e sur les 17 pays de la région Afrique du Nord-Moyen Orient. Le Maroc souffre de liberté commerciale, qualifiée par ce rapport de «faible» (51%). Les tarifs, les barrières non tarifaires et les droits de douanes sont jugés encore prohibitifs. A cela s'ajoutent des procédures et des règlements non transparents. Le pays a perdu 20 points additionnels en termes de liberté commerciale. Des taux d'imposition trop élevés Concernant le monde des affaires, le Maroc est à 74,3% libre. Le dossier d'affaires prend en moyenne plus de 12 jours contre 48 jours en moyenne mondiale. L'évaluation en question indique que l'obtention d'un permis d'affaires reste difficile alors que la fermeture est relativement facile. La corruption est considérée comme un empêchement de taille dans le développement des affaires au Maroc (32%). Sur le chapitre de la liberté fiscale (75%), le Maroc n'est pas des mieux lotis. Les taux d'imposition sont jugés trop élevés, puisque les recettes fiscales représentent pas moins de 28% du PIB. La liberté monétaire a elle aussi connu un régression. Elle se situe à 83,3%, soit une perte de 10 points additionnels. Même si l''inflation est qualifiée de maîtrisée, il n'en reste pas moins que la politique de subvention et de contrôle des prix de certains produits de base est pointée du doigt. La liberté d'investissement placée à 70% renvoie à la bureaucratie comme principale contrainte à la compétitivité et l'attrait des investissements dans certains secteurs encore restreints exigeant l'approbation du gouvernement. Le Maroc est à 40% libre en matière financière. L'investissement privé dans les banques et institutions financières est limité par loi. Le marché financier est relativement développé. Par ailleurs, le marché du travail est fortement restrictif et l'un des 20 moins libres au monde. Si l'entrée en vigueur du code du travail est saluée, un bémol est rapidement mis : ce code n'est pas entièrement appliqué.