L'Association 'L'Initiative Culturelle' a organise du 12 au 16 décembre courant, sous le Haut Patronage de S.M Le Roi Mohammed VI, la quatrième édition du festival Agadir Ciné (Cinéma & Migration). La manifestation qui a fait vibrer, cinq jours durant, la ville de l'Inbiaât, a connu un franc succès et notamment sur les côté artistique et organisationnel. Sur le plan technique, quelques ennuis ont été relevés lors de la projection de certains films (Rhimou, Les nus pieds ... et Pour l'amour de Dieu). Plateau alléchant Pas moins de vingt quatre films (longs & cours métrages, documentaires) ont été projetés durant les cinq jours du festival. Une bonne majorité des films traitent l'immigration, la thématique du festival. Certains d'entre eux, ont été projetés en avant première. Avec un peu plus d'engagement, ce festival d'Agadir peut faire sa place dans l'échiquier des festivals internationaux, au moins concernant la région méditerranéenne. Il est appelé en tout cas, à prendre une autre dimension comme l'a bien dit monsieur Zerkdi, président de la commission d'organisation du festival. Et nous saluons au passage la paire Moubarik / El Omari, les deux véritables chevilles ouvrières du festival, tout comme Brahim Zerkdi qui a assisté pratiquement à toutes les soirées du festival. La couleur du sacrifice ouvre le bal Il s'agit d'un documentaire, un vrai chef-d'oeuvre signé Mourad Boucif. Ce cinéaste Belge (d'origine marocaine) a donné la parole à tous ces anciens tirailleurs venus d'ailleurs (Maroc, Algérie, Sénégal, Mali ...), des braves types qui ont été pour beaucoup dans la libération de la France lors de la seconde guerre mondiale. Dans ce film, fort et émouvant, et qui a bouleversé l'assistance, les anciens combattants ont pu témoigner avec force de la façon dont le gouvernement français les ignore et continue à leur verser une pension dérisoire ne dépassant pas 60 euros. Le film a été projeté en présence de monsieur Saâd El Alami, ministre chargé des relations avec le parlement, le wali de la région et le président de du conseil municipal de la ville d'Agadir. Samira Sitail, présidente du festival Les organisateurs ont confié la présidence de la quatrième édition du festival Agadir Ciné à notre consoeur Samira Sitail de la deuxième chaîne (2M). En fait, madame Sitail n'a assisté (obligations professionnelles et familiales obligent) qu'aux séances d'ouverture et de la clôture du festival. Activité off : le Cinéma à l'université Les animateurs au niveau de l'association Initiative Culturelle ont eu ce joli réflexe de programmer, en partenariat avec l'université Ibn Zohr, quelques projections de courts métrages dans l'enceinte de l'université. Ce fut une occasion pour les étudiants universitaires de visionner quelques films en présence des artistes/acteurs et autres metteurs en scène. Absences de marque Les organisateurs ont omi d'inviter à la manifestation messieurs Mohamed El Achâari et Nabil Ben Abdellah ainsi que Nouzha Chekrouni dont le ministère a un lien étroit avec la thématique du festival à savoir l'immigration, et qui est aujourd'hui au coeur des débats politiques. Sponsors La manifestation n'aurait pas connu tant de succès sans l'apport et la participation de la Wilaya, de la commune urbaine d'Agadir et d'un certain nombre de sponsors (ERAC-Sud, AKWA, RAMSA, KIA, Ciments du Maroc, IFA ...) De leur côté, la presse écrite et les partenaires médias du festival (Al Maghribia, 2M, S.N.R.T & Radio plus) ont assuré, comme il se doit, la couverture de ce festival du cinéma qui constitue, il est vrai, avec les festivals «Timitar» et le «Théâtre éducation», les principaux rendez-vous artistiques et culturels de la ville d'Agadir. Hommages Le festival a rendu un vibrant hommage à l'acteur Mohamed Miftah et à l'humoriste algérien Smaîn en présence du gouverneur d'Inezgane Ait Melloul et d'une pléiade d'artistes marocains. Nous avons nommé pour vous Nezha Regragui, Naima Illias, Rachid El Wali, Hamidou ben Messaoud, Abdelilah AjilŠ Ce fut le moment fort du festival ... Très ému, Mohamed Miftah n'a pas pu tenir ses larmes suite aux témoignages tenus à son égard par les artistes marocains. De son côté, Smaîn fut très touché par cet hommage que lui a rendu le festival d'Agadir, surtout que sa maman adoptive (Izza bent Mohamed Soussi) est issue de la région du Souss (Idaou-Tanane). Point noir Cette année encore, la présence d'un grand nombre d'enfants au cinéma Rialto a quelque peu perturbé certains spectacles. Des momes n'arrêtaient pas de siffler et de lancer quelques conneries, comme si nous étions dans un cinoche du quartier. Aussi, le cinéma Rialto a beaucoup perdu de son image d'antan. Et un complexe genre Mégarama, est vivement souhaité à Agadir, une ville qui ne compte plus que deux salles obscures après la condamnation pur et simple du célèbre cinéma Assalam, l'une des rares battisses à avoir résister au terrible séisme qui a frappé la ville en 1960. Animation et présentation S'agissant du volet «Animation & présentations», les organisateurs ont fait appel à notre confrère Abdallah Mountassir de la radio «Midi I». L'ami Mountassir a été tout simplement à la hauteur de sa mission. Soirée de clôture Un somptueux dîner a été organisé au complexe «Sofitel» à l'honneur des cinéastes et des hôtes du festivals. Les artistes ont eu des contacts avec leur public et les admirateurs dans la convivialité totale. Conférence Le président de l'Association «Initiative culturelle» a organisé, dans le cadre du festival, une conférence sous le thème «Immigration : Une contribution réelle au développement social». La conférence a eu lieu le jeudi 14 décembre à l'Ecole Nationale du Commerce et de Gestion (E.N.C.G), et fut animée par Jamal Eddine Riyane, président du Forum transcontinental des ressortissants marocains à l'Etranger.