Un beau coup que celui entrepris vendredi dernier par le président du Conseil de la Région Souss-Massa-Drâa, Aziz Akhenouch, pour avoir dynamisé encore une fois l'une des opérations de développement les plus performantes. En effet, depuis déjà un bon bout de temps, la Région Souss-Massa-Drâa et les Iles Canaries mettent enoeuvre une dynamique de réflexion et de concertation pour la concrétisation de coopérations économique, sociale et culturelle. Ces affairements constants ont insufflé des bouffés d'oxygène avec actions d'amitié et de rapprochement dans plusieurs secteurs vu les potentialités qu'englobent les deux parties et la déterminante agissante dont elles font preuve. Ces zones géographiques de proximité considérées par l'Union Européenne comme un espace prioritaire incite à l'établissement d'une stratégie d'intégration régionale des plus prometteuses. Tous les ingrédients de succès et de pérennisation sont assemblés pour une telle entreprise de coopération décentralisée. Conscients de ce projet d'envergure, le gouvernement autonome canarien et le Conseil régional de Souss-Massa-Drâa ont organisé récemment le 1er forum d'intégration régionale de l'Afrique occidentale afin de donner écho aux appels insistants des deux partenaires, inhérents au développement des synergies et à l'éclatement des énergies de cet environnement géographique et son intégration progressive dans l'économie mondiale. Une multitude de compétences de deux partenaires dans divers départements, cet événement unique en son genre dans une dimension de renforcement d'approches intégrantes a constitué une réelle opportunité pour l'approfondissement du débat autour des atouts communs qui unissent et drainent l'attention et l'attractivité des deux entités proches. C'est aussi l'occasion pour tout ce beau monde de réunir les aboutissements du dialogue mis en marche et d'instaurer les assises d'une stratégie pour la préparation d'un Plan d'Action 2007-2013 dans la nouvelle politique communautaire de voisinage entre les Iles Canaries et la Région Souss-Massa-Drâa, en étroite collaboration avec les Autorités de l'Union Européenne. La séance plénière s'est caractérisée par la confirmation solennelle de cette optique rapprochée et féconde par artisans de cette entreprise édifiante en l'occurrence, respectivement, le wali de la Région Souss-Massa-Drâa, Rachid Filali, le ministre régional de l'Economie et des Finances du gouvernement des Iles Canaries, Jean Carlos Mauricio et le président du Conseil de la région Souss-Massa-Drâa, Aziz Akhenouch. Le politologue et écrivain Mohamed Tozi est allé, quant à lui, chercher bien au fond de la symbolique de cette opération synergique, qualifiant cette dynamique débordante en conclave par rapport à sa fulgurante propulsion, à tel point qu'elle s'en trouve à l'étroit en terme institutionnel. Pour lui l'exemple est d'autant plus significatif et révélateur d'un achronisme selon lequel la monarchie est bien en phase des cadences galopantes de développement, alors que l'Administration est curieusement bien à la traîne. Ces allocutions préambulaires bien orchestrées et enchaînées par la subtile et talentueuse Farida Moha, modératrice de ces échanges, ont été suivies par quatre ateliers de travail réunissant l'ensemble de l'assistance maroco-espagnole, à savoir : - Economie et tourisme - Aménagement du territoire et développement durable. - Education et formation. - Culture et affaires sociales. Ces groupes de travail sont composés de représentants socio-économiques des secteurs publics et privés des deux partenaires. Les résultats de discussion de ces ateliers ont fait l'objet d'une ultime cérémonie au cours de laquelle, les rapporteurs ont fait part de leurs ébauches. Il faut dire enfin que c'est là une bonne initiative qui a sans nul doute raffermi les liens de coopération qui ne sont plus uniquement à caractère protocolaire mais s'imprègnent dans un véritable chantier de réflexion et de débat continuel vers la mise en fonction de réelles démarches de construction conjointe d'un entourage régional décentralisé au profit des peuples, d'autant plus que les deux partenaires marocain et espagnol sont réhaussés par la présence de deux autres délégations sénégalaise, mauritaniennes.