Hassan Nasrallah se tient prêt à réinvestir la scène politique libanaise. Le chef du Hezbollah a haussé le ton ce dimanche et demandé à ses partisans de se tenir prêts à manifester pacifiquement pour précipiter la chute du gouvernement de Fouad Siniora. Nasrallah a une nouvelle fois appelle à la mise en place d'un cabinet d'union ou la tenue d'élections anticipées. Le Liban est plongé dans une grave crise politique, exacerbée par la démission il y a une semaine de six ministres pro syriens. Mais Fouad Siniora exclu de démissionner et de céder aux exigences de Nasrallah. Ecoutez ce député pro-Siniora : "Si ils utilisent la rue pour changer le gouvernement, alors on utilisera la rue pour changer le président. Mais cela ne sera pas positif pour le Liban d'avoir des confrontations dans la rue". Le dirigeant druze Wallid Jumblatt craint que cela ne tourne à la guerre civile. Les partisans du Hezbollah sont déterminés. Quant à la décision du gouvernement d'adopter le projet onusien de tribunal spécial pour le Liban, elle n'a fait qu'aggraver la crise. Ce tribunal devra juger les assassins présumés de Rafic Hariri tué en 2005.