Le réchauffement climatique menace des milliards de personnes dans les pays les plus pauvres de la planète, spécialement en Afrique. Des mesures doivent être prises d'urgence pour prévenir une catastrophe… C'est ce qu'a déclaré ce lundi le ministre kenyan de l'Environnement, à l'ouverture de la douzième Conférence internationale sur le climat qui se tient à Nairobi. Le ministre a expliqué qu'il connaissait des enfants de cinq ans qui n'ont jamais vu d'épi de maïs, pourtant la nourriture de base du pays, et cela en raison de la sécheresse qui y sévit depuis des années. Dans un rapport sur le changement climatique en Afrique de l'est, le WWF affirme que les températures ont augmenté en Afrique de 0,7 degrés le siècle dernier et qu'elles devraient encore augmenter au cours de ce siècle. Conséquence: des modifications dans la fréquence et l'intensité des pluies qui vont affecter les ressources en eau et entraîner une diminution de la productivité agricole, des pénuries de nourriture et même des conflits, affirme le WWF. La faute à qui? Aux pays pollueurs. Les pays industrialisés d'abord, les seuls concernés par les réductions chiffrées des émissions de gaz à effet de serre, aux pays émergents ensuite qui émettent de plus en plus de CO2. Greenpeace demande aux gouvernements qui ont signé le protocole de Kyoto de mettre de côté leurs intérêts à court terme pour lutter contre cette menace globale, visant sans les nommer les Etats-Unis notamment qui ont refusé de ratifier le protocole. Les Etats-Unis qui persistent et signent et qui affirment que leur position ne devrait pas changer tant que George Bush sera au pouvoir.