Les 20 premiers élèves de l'Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech ont effectué leur « rentrée des classes » à Dar Bellarj dans la médina. C'est la première école marocaine destinée à la formation des futurs professionnels de l'audiovisuels, cinéastes, réalisateurs, cameramen, monteurs, ingénieurs du son En attendant que se terminent les travaux de construction des bâtiments de l'école qui devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2007 dans le quartier des Universités, c'est la Fondation Dar Bellarj qui héberge élèves et enseignants de la première promotion de l'ESAV de Marrakech. 20 élèves (5 filles et 15 garçons, tous bacheliers et issus de différentes villes du Maroc, (7 de Marrakech, 1 de Rabat, 3 de Casablanca, 1 de Salé, 1 de Tata, 1 d'Agadir, 1 de Méknès, 1 de Fès, 1 de Tanger et 1 de Taourirt et une élève venue du Sénégal et un du Cameroun) ont été recrutés par un concours qui a eu lieu en juillet avec le soutien de la compagnie aérienne Aigle Azur. A mi-chemin entre les studios de cinéma de Ouarzazate et les plateaux de télévision de Casablanca, Marrakech était le lieu idéal pour former des jeunes à des métiers d'avenir dont la cote monte au Maroc avec l'évolution du paysage audiovisuel du Royaume. Cette première école des Arts visuels s'installe en toute logique dans la ville ocre, qui abrite depuis 5 ans avec succès le Festival international du film. Marrakech, devenue depuis quelque temps un carrefour de toutes les influences culturelles du Royaume et la ville phare du tourisme marocain. Née d'un partenariat entre la Fondation Dar Bellarj qui investit pour ce projet d'envergure quelque 50 millions de dirhams et l'université Caddi Ayad qui détient 20% du capital, l'ESAV de Marrakech vient à point nommé pallier l'absence de qualification aux métiers de la créativité visuelle, cinéma ou télévision, à l'heure où émergent de nouvelles chaînes de télévision sur le territoire, où s'accroît l'activité publicitaire, où se développe l'industrie cinématographique au Maroc. Dirigée par Vincent Melilli, ancien directeur de l'Institut français, l'école des Arts visuels propose à ces 20 premiers « jeunes talents » un espace de transmission et d'apprentissage, mais aussi un carrefour d'échanges d'idées et d'expériences. « Ce projet vient soutenir les efforts déployés au niveau régional et national pour faire de l'industrie cinématographique un levier de développement pour la région du Centre Sud, a affirmé Ahmed Jebli, le président de l'Université Cadi Ayyad. Une première année qui démarre sur les chapeaux de roue, avec un programme intensif de formation générale, (langue et communication, histoire du cinéma, analyses filmiques, travaux en groupe sur la photo ou le son, approche du montage, maîtrise de l'outil informatique, histoire de l'art des images et des représentations… parmi bien des matières enseignées par des professionnels des arts visuels marocains et étrangers.) En affichant sa satisfaction de voir ce projet prendre forme et en souhaitant la bienvenue tant aux élèves qu'aux professeurs, Vincent Melilli a inauguré lundi 25 septembre cette première « rentrée des classes » à Dar Bellarj. « Nous espérons que les artistes marocains de l'image et du son sauront s'approprier cet endroit magique, a-t-il souligné. Et qu'ils s'y sentiront chez eux. »