La polémique suite aux révélations du contenu du projet de loi 22.20 visant à museler l'expression des internautes sur les réseaux sociaux, a fait réagir plusieurs chefs de partis politiques. Après la colère des internautes marocains, plusieurs politiques ont commenté à leur tour le projet de loi n°22.20, relatif à l'utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires. «Nous affirmons notre rejet total et notre forte opposition, en tant que parti nationaliste et moderniste, à tout ce qui nuirait aux acquis en matière des droits de l'Homme et des libertés que notre pays a réalisés grâce à des décennies de sacrifices de personnes honorables, du peuple marocain et de ses institutions», a écrit le secrétaire général du PAM dans un communiqué publié mardi soir. Le projet de loi visant à museler les réseaux sociaux a-t-il été retiré ? Abdelatif Ouahbi a annoncé l'opposition de son parti à l'adoption par le gouvernement du projet de loi 22.20 «dans cette conjoncture précise». Le secrétaire général du Tracteur a dénoncé le texte qui serait «de nature à porter atteinte à l'unité et la mobilisation nationales dans ces circonstances exceptionnelles alors que notre pays fait face à la pandémie du coronavirus». #بلاغ حزب الأصالة والمعاصرة يعلن عن تصديه ورفضه التام لمشروع القانون المتعلق بشبكات التواصل الاجتماعي#قانون_الكمامة #قانون_2220 pic.twitter.com/BeysJZJvJJ — Abdellatif Ouahbi (@Ouah1Abdellatif) April 28, 2020 Pour sa part, Nabila Mounib a affirmé que des dispositions du projet de loi sont contraires à la constitution et aux accords internationaux. La secrétaire générale du PSU a regretté que des «gouvernements non democrates» saisissent cette pandémie du coronavirus pour «torpiller les acquis en matière des droits de l'Homme». Mme Mounib a affirmé que le texte en question a été examiné et adopté par le gouvernement même s'il restreint la liberté d'expression. Ligne de défense unique Bien que désormais dans l'opposition, le PPS est resté sur la ligne gouvernementale. Nabil Benabdellah a ainsi préféré pointer les fuites sur les réseaux sociaux d'extraits du texte approuvé par le cabinet El Othmani lors de sa réunion du 19 mars. «Si le gouvernement a des problèmes d'entente entre ses différentes composantes, alors qu'elles les traitent d'une autre manière et non à un moment où nous avons besoin de cohésion et d'unité nationale», dénonce le secrétaire général du PPS dans une déclaration postée sur sa page Facebook. «Ce n'est pas le moment de régler des comptes avec un texte de ce genre», a-t-il lancé aux partis de la majorité gouvernementale. Un message qu'il avait maintes fois répété alors que son parti siégeait au gouvernement. Plusieurs associatifs pointent la logique liberticide du projet de loi n°22.20 Fidèle à son habitude, le secrétaire général du Mouvement populaire s'est montré prudent à l'heure de commenter le projet de loi. Dans des declarations au site Goud, Mohand Laenser a affirmé qu'il n'a pas encore examiné le texte. «Nous allons voir ce que la commission ministérielle decidera», s'est-il contenté de répondre. De son côté, le secrétaire général de l'USFP, Driss Lachgar a balayé d'un revers de main labpolèmique autour du projet de loi 22.20, indiquant qu'il «s'agit juste d'une simple mouture». Rappelons que le texte décrié est porté par le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, lui-même membre de l'USFP. Article modifié le 2020/04/29 à 04h24