Comme à l'accoutumée, le Front Polisario a réagi à l'ouverture, par le Libéria, d'un consulat général à Dakhla. Samedi, le représentant du mouvement séparatiste en Europe et dans l'Union européenne, Oubi Bouchraya a estimé que «cette démarche constitue une violation flagrante de l'acte constitutif de l'Union africaine (UA)». Et d'ajouter, dans une déclaration reprise par les médias algériens, que cette ouverture «n'entamera aucunement la détermination et la volonté des Sahraouis à poursuivre la lutte jusqu'à atteindre l'objectif de l'indépendance». «Cette décision, en contradiction avec les clauses de l'acte constitutif de l'Union africaine (UA) et bénéficiant du soutien et du financement du Maroc, a pour objectif d'exploiter le vide et le blocage actuel du processus de règlement du conflit au Sahara occidental, afin d'impliquer le plus grand nombre possible de pays dans un jeu trouble visant à défier la communauté internationale et à faire fi des décisions onusiennes», a-t-il déclaré. Et de promettre que le mouvement de Brahim Ghali «prendra toutes les mesures au sein et en dehors de l'UA en vue de contraindre ces pays à renoncer à ces consulats fantômes sans ressortissants, ni procédures administratives». Ce n'est pas la première fois que le Front Polisario réagit aux ouvertures de consulats dans les provinces du Sud. Toutefois, l'Algérie, ayant elle aussi réagi en janvier et février derniers à ces ouvertures, n'a pas encore publié de communiqués dans ce sens. Fin février, alors qu'il co-présidait la cérémonie d'ouverture du consulat du Burundi, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita avait invité Alger, sans la nommer, à «se préparer à rédiger des communiqués et rappeler son ambassadeur pour consultation», soulignant que le processus de l'ouverture de représentations diplomatiques au Sahara est lancé et se poursuivra dans les semaines à venir.