«L'Algérie ne veut pas verser de l'huile sur le feu, en particulier sur la question du Maroc frère», a indiqué cet après-midi Sabri Boukadoum lors d'un point de presse animé cet après-midi avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. «Nous regrettons que le ministre marocain des Affaires étrangères ait été provocateur et insultant à l'égard de l'Algérie. Nous avons été toujours corrects. La diplomatie algérienne construit ses relations sur l'avenir et non sur l'insulte et la provocation.» Sabri Boukadoum Ce vendredi, sur un ton ironique, le chef de la diplomatie marocaine a invité les autorités algériennes «à se préparer à rédiger des communiqués et rappeler ses ambassadeurs pour consultations», annonçant que le processus d'ouverture des consulats généraux de pays africains à Dakhla et Laayoune est bel et bien lancé et se poursuivra. Il est lieu de relever la réaction modérée de Sabri Boukadoum alors que d'habitude son département condamne fermement et avec rapidité chaque fois qu'un nouveau drapeau africain flotte au Sahara. Une retenue de circonstance qui pourrait être dictée par les préparatifs du prochain sommet de La Ligue arabe, prévu courant mars à Alger. Le pouvoir en place souhaite la présence de tous les chefs d'Etat arabes au prochain conclave, tout particulièrement celle du roi Mohammed VI. Avant cela, Abdelmajid Tebboune n'a raté aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le Maroc, en seulement quatre mois de présidence.