Officiellement, les travaux du sommet de l'Union africaine ont commencé le 21 janvier à Addis-Abeba par une nouvelle session des représentants permanents des membres auprès de l'organisation. Le Polisario compte saisir la tenue du conclave dans le but de réunir des soutiens condamnant l'ouverture d'ambassades et de consulats de pays africains à Laâyoune et Dakhla. Le premier acte de cette campagne s'est joué dimanche 26 janvier dans la capitale éthiopienne, lors de la rencontre de son représentant avec Smail Chergui, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine. «J'ai reçu S.E. l'Ambassadeur Lamine Baali Yahiaoui de la République arabe sahraouie démocratique. Nous avons discuté de la récente lettre du président Ibrahim Ghali relative au respect de la légalité internationale au Sahara occidental», a écrit le responsable l'algérien sur son compte Twitter. Dans un communiqué, le Front a qualifié les initiatives prises par la Côte d'Ivoire, les Comores, la Gambie, la Guinée et le Gabon d'«acte dangereux qui viole tous les principes ayant présidé à la création de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), en particulier l'intangibilité des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance, conformément à l'article 4 de l'Acte constitutif de l'Union africaine». L'Algérie du président Abdelmajid Tebboune partage la même position. Alger a condamné toutes les ouvertures de représentations diplomatiques à Laâyoune et Dakhla. Reste à savoir si cette mobilisation sera suivie par l'inscription de cette question à l'ordre du jour du conseil exécutif et de la Conférence des chefs d'Etat de l'Union africaine.