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La working-girl trentenaire fait-elle peur aux hommes ?
Publié dans Yabiladi le 14 - 11 - 2011

Les trentenaires ambitieuses et amoureuses de leur métier sont fréquemment célibataires sans l'avoir sciemment choisi. La femme indépendante est-elle inépousable ?
Les working-girl célibataires sont comme toutes les autres femmes : elles sont intelligentes, belles, coquettes, pleines de vie et ambitieuses mais parfois un peu trop et c'est là leur problème. Le travail est vraisemblablement ce qui permet à la femme de s'émanciper, mais dans nos sociétés modernes, elles peuvent le payer très cher. Les femmes qui se consacrent à leur carrière feraient fuir les hommes qui voient en elles de véritables rivales capables d'assumer un rôle qu'ils veulent garder pour eux. Perçues comme agressives parce que déterminées, ces célibataires s'interrogent sur les raisons de leur célibat.
Kenza, cadre de 34 ans, à Casablanca, a envie d'une relation sérieuse mais pas à n'importe quel prix. Elle explique son célibat par le fait qu'elle ne correspond pas vraiment au schématraditionnel des hommes qui la courtisent et qui, selon elle, sont légion : «les hommes n'aiment pas les femmes autonomes qui ne sont pas dans un schéma traditionnel. Il y a un véritable décalage entre la réalité locale et les besoins de ces hommes.» Pour Yasmina Naji, chercheur en philosophie éthique, morale et politique à la Sorbonne, à Paris, la femme est au cœur du changement des mentalités qui s'opère dans nos sociétés et elle est celle qui éduque. Le fait d'être le moteur du changement la rend inaccessible car, selon Yasmina Naji, «l'homme n'est plus dans une relation où il est admiré par sa femme mais où il est plutôt perçu comme son égal, son compagnon.»
Gourde vs dégourdie
Etre admiré par sa dulcinée serait ce qui plait le plus à ces messieurs selon Jihane, 37 ans, cadre supérieur. Pour elle, «les hommes sont gênés car la femme prend de plus en plus de pouvoir et de place dans la société et il semblerait qu'ils n'y soient pas prêts. En fait, la femme indépendante les freine parce qu'ils ont peur de ne pas être à son niveau.» Le constat est clair pour Yasmina Naji l'inversion des rapports de domination qui résulte de l'indépendance à la fois économique et sociale de ces femmes compromet leur chance de trouver chaussure à leur pied.
La philosophe considère que ces working-girls éloignent, sans le vouloir et surtout sans s'en rendre compte les personnes susceptibles de s'intéresser à elles. C'est parce qu'elles ne lâchent rien qu'elles restent seules : «ces femmes ont des critères très pointus et c'est pour cette raison qu'il y a moins de monde qui les courtise. Il faut revoir ces exigences dans leur nature même. Si elles sont nombreuses à être encore seules c'est parce qu'elles savent dire non», estime-t- elle. Des exigences elles en ont et pas des moindres. Kenza n'a pas envie de dire qu'elle fait peur, mais elle admet avoir des critères qui sont pour elle, non négociables : «je refuse systématiquement d'aller plus loin avec la personne sur le plan intime. J'ai des principes et tant qu'il n'est pas mon époux, je ne céderai pas.» Déterminée à se faire respecter également, Jihane «préfère être seule que mal accompagnée».
Bien qu'elle ne soit pas épanouie sur le plan affectif, Jihane assure «s'éclater au boulot» et se donner à fond. Elle affirme qu' «on ne choisit pas d'être working-girl, c'est logique ! Je ne suis pas mariée donc je ne vais pas rester dans mon coin. Je cherche à progresser un maximum.» L'investissement dans le travail est une façon pour elle d'assurer son avenir à la fois matériel et personnel.
«Ce n'est pas me rebeller ! Je pense à mes futurs enfants en travaillant ainsi, je veux le meilleur pour eux», assure-t-elle. Pas question pour ces femmes de faire semblant d'être une autre pour plaire. Yasmina Naji estime que c'est encore pire de vouloir aller à l'encontre de ses propres envies, de ses ambitions. Pour elle, «ces femmes peuvent avoir envie de se sacrifier avec le temps parce qu'elles pensent à leur horloge biologique, mais elles ont tellement bataillé que l'on peut comprendre qu'elles soient aussi opiniâtres.» Elles ne voient pas le mariage comme une fin en soi mais plutôt comme un équilibre à trouver avec l'homme qui serait leur compagnon de vie, une personne avec laquelle elles partagent plus qu'elles ne donnent.
Cueillez votre jeunesse
Si les working-girls ont du mal à trouver un conjoint qui leur convient, c'est aussi parce qu'elles ont des rivales de taille : leurs cadettes, fraîches et pimpantes. Les messieurs qui approchent la quarantaine, songeant à fonder une famille, préféraient à leur alter ego féminin des femmes plus jeunes et plus dociles. Kenza et Jihane dénoncent le fait que les hommes ne pensent pas à la complémentarité dans le couple qui, selon elles, fait que le mariage dure. Pour Yasmina Naji, au final, bien qu'ayant épousé une femme plus jeune, «l'homme s'aperçoit rapidement qu'il s'est fourvoyé. La femme qui a son âge est plus stable et le perçoit de manière différente : elle a un regard plus solide et moins superficiel».
Pour Jihane, les choses sont claires : «Seuls les hommes qui vivent la même chose que nous nous comprennent. La working-girl, c'est la femme qu'on épouse en second mariage. Et si la working-girl intéresse l'homme divorcé c'est parce qu'ils ont un rythme de vie similaire.»
Ce qu'en pensent les hommes
Samy, 40 ans, célibataire assumé, privilégie sa carrière.
« Je n'ai pas le temps d'entretenir une relation. Je ne recherche pas un profil de femme particulier mais je préfèrerais être avec une personne qui me corres- ponde intellectuellement. La working girl trentenaire et célibataire fait peur parce que l'homme a du mal à accepter que les codes de notre société changent, et quand la femme gagne plus que l'homme, cela dérange. Finalement, rien de tout cela n'est gênant à partir du moment où il n'y a pas d'enfants. Ceci dit, tout se négocie et l'essentiel est de trouver son bonheur. Dans la société marocaine ou même en France, être un homme d'un certain âge et ne pas être marié ne choque pas. On dit que l'homme n'est pas critiquable (ra- jel ma ka it'iyabch). »
Jawad, 36 ans, célibataire, ne cherche pas à s'engager pour le moment.
« Je préfère une working-girl pour le côté pratique. Ce serait plus évident car on aurait le même rythme de vie et la même envie d'évoluer. Je recherche une femme indépendante et qui n'a pas besoin d'être épaulée, mais je dois avouer vouloir la femme parfaite. La working-girl ne m'ef- fraie pas et cela même si elle gagne plus que moi ça m'arrange, je deviendrais homme au foyer ! Mais je reconnais tout de même rester dans un schéma assez traditionnel. Notre société est méditer- ranéenne, elle est machiste comme cha- cun sait. Par exemple, je ne souhaite pas que ma femme reste au boulot jusqu'à
11h du soir, elle peut le faire de chez elle mais pas au détriment de sa vie fami- liale. Quant à son âge, c'est vrai que les hommes préfèrent les plus jeunes, mais ça ne me dérange pas qu'elle ait le même âge que moi, quoique je préfèrerais une plus jeune car elle serait plus docile. »


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