Dans les camps de Tindouf, Bouchraya Hamoudi Bayoune a présenté la liste de son «gouvernement», composé de 29 membres. Sans doute, le départ de Bachir Mustapha Sayed est la principale nouveauté de ce «cabinet». Il a été remplacé à la tête du «ministères des territoires occupés» par Mohamed El Ouali Akeik. Une petite consolation personnelle pour cet ancien «Premier ministre». En revanche, dans les rangs des associations proches du mouvement séparatiste dans les villes du Sahara, ce changement est à même de les satisfaire. En effet, les relations conflictuelles entre Sayed et les têtes d'affiche des défenseurs des thèses du Polisario dans la province, relevaient du secret de Polichinelle. Le frère du fondateur du Polisario préférait traiter d'abord avec ses cousins les Rguibates et négligeait les Aminatou Haidar, Dahan et Ali Tamek. Akeik, originaire de la tribu Zarguiyine comme la présidente du CODESA, pourrait être bienveillant à l'égard de leurs doléances financières. Outre le départ de Bachir Sayed, il est lieu de noter que la liste publiée par les relais médiatiques du Polisario ne comporte pas le traditionnel poste de «ministre de la Défense». En effet, Abedllah Lahbib qui l'occupait dans le précédent «cabinet» a été désigné «ministre de sécurité et de documentation» à la place de Brahim Mahmoud Ahmed, alias «Grigao». Ce dernier n'est autre que le frère de Mohamed Cheikh Biadillah, ancien secrétaire général du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) au Maroc. Brahim Mahmoud Ahmed occupe désormais le poste de «secrétaire général à la présidence». Pour l'instant, les médias pro-Polisario se gardent de soulever ou de commenter l'absence du «ministère de la Défense», qu'occupait, par le passé, Brahim Ghali.