Brahim Ghali demande, dans une nouvelle lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, de «garantir l'indépendance et l'impartialité de la Minurso». Le chef du Polisario invite Antonio Guterres à supprimer «toutes les restrictions imposées par le Maroc à la Minurso» afin que «l'ONU exerce son autorité exclusive sur toutes les questions relatives à la mise en œuvre pleine et effective du mandat de la Mission». Il s'est notamment plaint, dans sa missive, du refus du Canadien Colin Stewart de se réunir avec les membres du Front dans les «territoires libérés». Et de rappeler que son mouvement a déjà rencontré des représentants de l'ONU dans ces zones. En mars 2016, l'ancien secrétaire général Ban Ki-moon, en visite dans les camps de Tindouf, s'était même rendu à Tifariti et y avait prononcé un discours avec une tonalité anti-Maroc. Néanmoins, avec l'élection de Guterres, les choses ont évolué. L'ONU évite depuis de cautionner la présence militaire du Polisario dans les localités situées à l'est du Mur de sécurité. Dans sa lettre, Ghali a également demandé au Portugais d'«initier un processus politique sérieux fondé sur une base claire et solide conforme aux principes pertinents du droit international, et visant à parvenir à une solution pacifique et durable fondée sur le consentement du peuple sahraoui exprimé à travers un processus crédible et authentique d'auto-indépendance». A cette fin, la nomination rapide d'un nouvel envoyé personnel «compétent et indépendant» du secrétaire général pour le Sahara occidental «est cruciale», a-t-il écrit.