Au cours d'un point de presse deux jours avant une rencontre amicale réunissant le Maroc et la Libye, vendredi à Oujda, les deux Lions de l'Atlas Yassine Bounou et Yunis Abdelhamid sont revenus sur quelques configurations qu'ils considèrent importantes pour faire évoluer le jeu collectif de la sélection nationale. Yassine Bounou et Yunis Abdelhamid ont pris part à un point de presse, mercredi, avant le match Maroc – Libye, prévu à Oujda vendredi 11 octobre. Sous les auspices de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), l'occasion a été pour les deux internationaux marocains, évoluant respectivement au FC Séville et au Stade de Reims, de faire une mise au point sur la cohésion des membres de l'équipe nationale, entre joueurs locaux et ceux qui évoluent au sein de clubs étrangers. Présent au sein des Lions de l'Atlas depuis 2011, le portier du FC Séville, Yassine Bounou, a évoqué cet aspect de l'esprit collectif et du soutien que peuvent apporter les supporters dans ce sens. Il s'explique : «Les supporters marocains connaissent notre équipe et ils savent que les débuts seront difficiles. A eux d'être patients et de nous soutenir. Nous repartons de zéro, mais nous avons de bons joueurs. Petit à petit nous pourrons créer une vraie entente sur le terrain et redevenir compétitifs. Tous les matchs sont pour nous importants et on sait que des échéances importantes approchent. Vahid [nouveau sélectionneur national, ndlr] doit nous passer ses valeurs et son idée du jeu.» Recréer une véritable cohésion de groupe Concernant les joueurs issus de la Botola, le gardien de but a dit vouloir aider à leur intégration. Dans ce sens, il a mis en avant l'impératif de décloisonner les rapports entre joueurs, afin de créer une nouvelle symbiose profitant au jeu collectif. Yassine Bounou s'est exprimé ainsi : «Je pense que les joueurs locaux ont eux aussi les moyens d'être en sélection, même s'il existe un problème de culture tactique. Je pense qu'on doit profiter de ces matchs amicaux pour les faire entrer en jeu car ils ont des qualités. En CAN 2019, il n'y avait qu'un joueur issu de la Botola (Abdelkarim Baadi, ndlr), en dehors du gardien de but Anas Zniti. On doit leur donner leur chance pour qu'ils soient entièrement intégrés au groupe et éviter que, quand ils sont là, ils soient marginalisés. Je l'ai vécu quand je venais alors que je jouais encore en Botola. Je n'osais parler à personne. On aidera à leur intégration. Il y a de bons gardiens aussi, même s'ils ont un complexe d'infériorité par rapport aux joueurs évoluant à l'étranger. Les intégrer à la sélection leur permet de vaincre ce complexe et c'est une très bonne chose.» Défenseur du Stade de Reims, Yunis Abdelhamid est revenu pour sa part sur la retraite internationale de Medhi Benatia : «Une page se tourne avec le départ de Medhi Benatia. Il a beaucoup apporté à l'équipe nationale. C'est une grande fierté d'avoir pu jouer avec lui et j'ai beaucoup de respect pour lui. Maintenant, nous sommes là aujourd'hui avec Romain Saïss, Zouhair Feddal, Jawad El Yamiq et Nayef Aguerd. On va travailler tous ensemble avec le nouveau sélectionneur pour reconstruire une défense et aider l'équipe à avoir de bons résultats.» L'équipe nationale devrait recevoir son homologue libyenne au stade d'honneur d'Oujda, demain vendredi à 19h (heure locale). Mehdi Carcela va rejoindre l'équipe pour ce match comme pour celui contre le Gabon, contrairement à Hakim Ziyech et à Noussair Mazraoui. En effet, ces deux derniers ont reçu l'autorisation de quitter la ressemblement, en raison de leur état de santé.