Après la mobilisation du RNI contre le rapport de la Cour des comptes qui a pointé du doigt des «irrégularités» dans le Plan Halieutis, Aziz Akhannouch a désormais le soutien des professionnels de la pêche. Réunis vendredi soir à Rabat, les présidents des Chambres de la pêche maritime ont couvert d'éloges les résultats positifs de la gestion du secteur par le ministre, au point de réclamer la mise en place d'un «Halieutis II». La première phase, lancée en 2009, arrivera en effet à terme en 2020. S'agissant des «dysfonctionnements» cités dans le rapport de la Cour, les professionnels estiment qu'ils ne relèvent pas de «la dilapidation des deniers publics comme cela a été véhiculé» par certains médias. Ils les attribuent à la mauvaise gestion de l'«administration qui n'a pas rempli son devoir», et non à Aziz Akhannouch. Ils se sont également appropriés les grandes lignes de la défense de certaines voix au RNI du bilan de leur président, affirmant que le rapport des services de Driss Jettou concerne uniquement la période entre 2008 et 2016, alors que les bons résultats n'ont commencé à voir le jour qu'à partir de 2017. Les professionnels indiquent également que le Plan Halieutis a été réalisé avec la concertation de tous les représentants du secteur, soulignant qu'ils ont tenu avec le ministre plus de 150 réunions. L'oléiculture, la pêche et l'ONSSA dans le viseur de la Cour des comptes Le 20 septembre dernier à Agadir, Aziz Akhannouch a présenté devant les membres du bureau politique du RNI «des données précises sur l'évolution tangible du Plan Maroc Vert et de la stratégie Halieutis», ainsi que «des chiffres illustrant clairement les résultats positifs de ces deux secteurs, corrigeant ainsi les informations erronées et sans fondements ayant circulé à ce sujet». Convaincue par ses explications, la Colombe a appelé à «la mise en place d'une bonne méthodologie de travail des institutions constitutionnelles et à la protection de son indépendance contre toute récupération politique ou implication dans des conflits étroits pour servir une partie au détriment d'une autre». Article modifié le 2019/09/29 à 19h17