police marocaine restreint actuellement l'accès à l'enclave espagnole de Ceuta en renforçant le contrôle des passeports, ont indiqué aujourd'hui des sources policières marocaines à l'agence de presse espagnole EFE. Habituellement, et bien qu'il n'y ait aucune instruction écrite à cet égard, la police espagnole autorise l'entrée dans la ville sans visa à tout Marocain possédant un passeport et résidant dans la région voisine de Fnideq, Martil, M'diq et Tétouan, avec des passeports comportant les lettres L, LG, LE et LS. Une souplesse des autorités espagnoles qui a poussé «beaucoup de gens d'autres provinces» à tenter d'obtenir un passeport «frauduleusement» à Tétouan, indiquent ces mêmes sources. La police marocaine a donc reçu l'ordre de renforcer le contrôle des passeports à Ceuta. Ainsi, toute personne dans l'incapacité de justifier plus de six mois de résidence continue à Tétouan et dans la région se verra refuser le certificat d'inscription à la commune. La preuve de cette résidence continue fera l'objet d'une enquête coordonnée entre les municipalités et les services sociaux. L'agence EFE fait état, ces dernières années, d'une présence croissante de femmes n'étant pas originaires de la région de Tétouan mais qui s'y font enregistrer afin de pratique des activités de contrebande, notamment les porteuses. Les sources policières n'ont pas indiqué que ces mesures visaient spécifiquement les acteurs de la contrebande, notant que ces entrées peuvent être dues à d'autres raisons, notamment des personnes tentant d'entrer à Ceuta de façon irrégulière, ou d'autres disposant des moyens économiques suffisants mais «qui tentent simplement d'entrer à Ceuta sans s'enquérir du visa».