Ce samedi, quatre organisations marocaines professionnelles ont exprimé leur soutien au docteur Mohammed Jamal Belkeziz, médecin spécialiste en gynécologie obstétrique arrêté dans le cadre de l'affaire de la journaliste marocaine Hajar Raissouni. Dans un communiqué signé par le Syndicat national des endocrinologues diabétologues libéraux du Maroc (SNEDLM), l'Association des médecins cardiologues du privé de la région RabatKénitra, la Fédération marocaine de pédiatrie et l'association des gastro entérologues du privé à Rabat, les médecins déclarent avoir pris connaissance de l'actuelle mise en accusation de leur confrère, «notamment la pratique d'avortement habituelle et illégale en vertu des articles 449 et 450 du Code Pénal Maroc». Ils citent plusieurs constats dont le fait que le «médecin est tenu de tout entreprendre pour soulager les souffrances afin de ne jamais prolonger les souffrances pouvant entraîner la mort» et le fait que «la première préoccupation du Médecin est de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux». #Solidarité 4 organisations médicales signent un communiqué de soutien au dr Mohammed Jamal Bekziz, mis en accusation dans le cadre de l'affaire #Hajar . Elle expriment leur préoccupations quant à l'incarcération du gynécologue, à la réputation honorable.#FreeKoulchi pic.twitter.com/GKLAiI2dau — Samira sitaïl (@Samirasitail1) 14 septembre 2019 Les quatre organisations se déclarent ainsi «profondément préoccupées par les conditions d'interpellation, d'arrestation et de détention de leur confrère» et «accorder leur totale confiance aux déclarations de leur confrère affirmant ayant agi dans une situation d'urgence à laquelle tout médecin se doit d'intervenir en favorisant avant toute considération, la préservation de la vie de son patient». Elles apportent aussi leur «totale solidarité au Docteur Mohammed Jamal Belkeziz», rappelant que le médecin «jouit d'une réputation honorable, d'une moralité exemplaire et d'un respect du code de déontologie dans l'exercice de sa profession». Tout en affirmant leur «confiance dans les actes de l'autorité judiciaire», les médecins appellent enfin à une «révision par le législateur de la réglementation portant sur la relation entre le médecin et ses patients dans le cadre du secret médical notamment en situation d'urgence». L'objectif étant de «préserver et de protéger le médecin agissant dans le cadre de sa profession tout en lui permettant de protéger la vie privée et l'intimité des malades».