Donald Trump n'en finit pas de remanier son équipe. Il vient d'annoncer le limogeage de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale depuis un an et demi. Ce départ est plutôt une bonne nouvelle pour le Maroc. Le président Donal Trump limoge John Bolton. Et c'est sur son compte Twitter que le président des Etats-Unis a choisi d'annoncer la nouvelle. «J'ai informé John Bolton hier soir que ses services ne sont plus nécessaires à la Maison blanche. Je n'étais pas du tout d'accord avec bon nombre de ses suggestions, comme d'autres membres de l'administration, et c'est pourquoi j'ai demandé à John sa démission, qui m'a été remise ce matin», a-t-il écrit. I informed John Bolton last night that his services are no longer needed at the White House. I disagreed strongly with many of his suggestions, as did others in the Administration, and therefore.... — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 10 septembre 2019 Trump a annoncé également sa détermination à nommera «un nouveau conseiller à la sécurité nationale la semaine prochaine», le quatrième qui devrait occuper ce poste sous le mandat de Trump après le bref passage du lieutenant-général Michael Flynn, forcé de présenter sa démission après seulement 24 jours d'exercice, le général McMaster et John Bolton. Finalement, John Bolton n'a tenu avec Trump qu'un an et demi, sachant que sa nomination à ce poste était annoncée le 23 mars 2018. Ce départ est plutôt une bonne nouvelle, surtout que le néo-conservateur n'a jamais caché sa proximité avec l'Algérie et le Polisario. L'Américain à l'origine de la réduction du mandat de la MINURSO Quelques jours après sa prise de ses fonctions, il s'empare vite de la question du Sahara occidental alors examinée par le Conseil de sécurité. Contre la recommandation du secrétaire général de l'ONU et de la France, il force alors les Quinze à prolonger le mandat de la MINURSO à seulement six mois au lieu d'un an. Son intervention sur le dossier allait ensuite se préciser, notamment après la désignation en septembre 2018 de Horst Köhler, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Il a réussi à convaincre l'Allemand de réclamer des négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Au final, l'engagement de John Bolton en faveur du Polisario ne s'est pas révélé payant. Le Maroc a réussi à le «neutraliser» par un alignement total sur les positions défendues par le même Bolton sur la scène internationale. Il s'agit notamment de la rupture des relations diplomatiques marocaines avec l'Iran le 1er mai 2018 et la reconnaissance du Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela. Durant cette période, le royaume a également multipliait ses contrats d'armement avec le pays de l'Oncle Sam. En décembre dernier, John Bolton reconnaissait avec amertume dans des déclarations au magazine The New Yorker, qu'il n'y a que deux Américains qui se préoccupent réellement du conflit du Sahara occidental, citant le nom de James Baker, l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU dans la région (1997-2004) et lui-même.