famille d'El Khalil Ahmed, composée de son épouse et de ses quatre enfants, a décidé d'entamer un sit-in ouvert devant le siège du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) à Rabouni, jusqu'à ce que ses revendications légitimes soient entendues. Selon un communiqué de presse relayé sur le site officiel de la famille, celle-ci précise que cette forme de protestation intervient suite au «refus du dialogue» de la direction du Polisario. En effet, lors d'une rencontre organisée vendredi 12 juillet avec Brahim Ghali pour «lui rappeler l'engagement pris par ses soins envers la famille d'El Khalil Ahmed, il a affirmé qu'il n'y avait pas de nouveau dans cette affaire, refusant de dialoguer» avec la famille. Ainsi, c'est depuis hier lundi que la famille a lancé son sit-in ouvert. Elle exige du Polisario et de l'Algérie de «révéler les conditions de la disparition d'El Khalil Ahmed» et sa «libération immédiate», conclut le communiqué. Depuis 10 ans, la famille d'El Khalil Ahmed ne cesse de demander à l'Algérie et au mouvement de Brahim Ghali de révéler le sort de cette victime de disparition forcée pour savoir s'il est toujours en vie. Le Polisario a déjà promis, en janvier dernier, de constituer une commission d'enquête, sans parvenir toutefois à convaincre ni la famille ni les membres de la tribu Rguibates Essouaad dont est issu l'ancien conseiller auprès de Mohamed Abdelaziz, chargé des droits de l'Homme. Avant sa disparition en Algérie en 2009, El Khalil Ahmed était un haut cadre du Polisario et proche de Mohamed Abdelaziz. Il était incarcéré en Algérie, où son fils lui avait rendu visite en septembre 2009. Or depuis cette date, il est considéré comme disparu.