Des manifestants sahraouis ont protesté jeudi dans les camps de Tindouf pour libérer le détenu El Khalil Ahmed et révéler la vérité sur sa disparition. Selon l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEDH), basée à Laâyoune, les Sahraouis ont scandé des slogans dénonçant «la disparition d'El Khalil Ahmed Breh des mains des responsables sécuritaires algériens». Ils ont également appelé à «mettre fin aux disparitions forcées dans les camps de Tindouf». Avant sa disparition en Algérie en 2009, El Khalil Ahmed était un haut cadre du Polisario et proche de Mohamed Abdelaziz. Il était incarcéré en Algérie, où son fils lui avait rendu visite en septembre 2009. Mais il est considéré comme disparu depuis cette date et sa famille est mobilisée depuis bientôt dix ans afin de lever le voile sur cette disparition forcée. D'ailleurs, sa mobilisation a enfin porté ses résultats puisque le Front Polisario a décidé, le 25 janvier dernier, de constituer une «commission» chargée de suivre le dossier. La famille et la tribu Rguibates Essouaad – dont est originaire le disparu – ont donné au Polisario un délai d'une semaine pour répondre à leurs doléances. Un délai qui expire ce vendredi et remet en cause les engagements du mouvement de Brahim Ghali face à une affaire qui implique directement l'Algérie. D'ailleurs, la manifestation tenue jeudi n'a fait l'objet d'aucune information de la part des relais médiatiques du mouvement séparatiste.