Une dizaine de responsables algériens et polisariens sont cités dans la plainte déposée par l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme. De hauts responsables de l'Algérie et du Polisario sont appelés à rendre compte, devant la justice espagnole, de leur implication dans le génocide commis contre la population sahraouie. Dans la plainte, déposée par l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme, sont cités d'anciens généraux algériens, dont Larbi Belkheir, actuel ambassadeur d'Alger à Rabat, le général Lamari, Nabil Kadour, un attaché militaire à l'ambassade d'Alger en Mauritanie, et Nadim Bennasser, un officier dans les renseignements algériens. Du côté de Tindouf, sont cités à comparaître l'actuel représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, ajouté à El Bachir Mostafa Essayed, et Ali Eddaba, responsable de la garde rapprochée du chef du front Polisario, Mohamed Abdelaziz, M'Hamed El Khaddad, soi-disant coordinateur du Polisario auprès de la Minurso, et El Khalil Sidi M'Hamed, responsable du ministère prétendu des immigrés polisariens. Le compte à rebours pour le début du procès intenté contre les responsables du génocide anti-sahraouis a commencé. D'après des sources basées à Madrid, le représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, a été déjà convoqué par un tribunal madrilène pour comparaître le 10 décembre. Le principal chef d'accusation retenu contre les suspects, la disparition de 72 Sahraouis enlevés lors d'attaques menées par le Polisario dans les années soixante-dix ccontre les villes d'Assa Zag et Tan-Tan. Lors du procès, des Sahraouis établis aussi bien à Tindouf qu'à l'extérieur seront appelés à apporter leurs témoignages sur les crimes commis contre les disparus. A ce propos, des sources ont affirmé à ALM que trois membres du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas) ont pour leur part déposé plainte contre les bourreaux du Polisario et de l'Algérie. Il s'agit d'anciens ralliés, qui ont fait l'amère expérience de la détention dans le bagne « Errachid », à Tindouf. A nommer Hussein Beïda, président de la commission des droits de l'Homme au Corcas, Saâdani Maâ El Aïnain, ancienne déportée vers les camps de concentration à Cuba, et Dahi Hagga, président de l'Association sahraouie des disparus de Tindouf. A signaler que plusieurs avocats espagnols se sont portés volontaires pour défendre les victimes sahraouies des disparitions forcées et de leurs familles.