détention d'activistes sahraouis est entrée dans sa deuxième semaine. Pour Moulay Abbad Bouzeid et Fadel Breika, le délai «légal» de leur garde à vue, qui est de 72 heures renouvelées une seule fois dans les camps de Tindouf, a «expiré» sans qu'ils soient présentés devant des juges, s'indigne l'Initiative Sahraouie pour le Changement dans un communiqué. L'ISC indique également que la famille de Bouzeid, arrêté depuis le 17 juin, s'est plainte des «traitements qu'endure son fils. Celui-ci est toujours placé en isolement et n'a pas encore reçu la visite d'un avocat». Aussi, redoute-t-elle que son proche ne «fasse l'objet de fortes pressions afin qu'il accepte d'avouer les charges requises à son encontre et soit présenté devant un tribunal militaire». Le 21 juin dans un communiqué du «procureur général» du Front a accusé les trois opposants de «diffamation, injures, incitation à la désobéissance et humiliation». Si les familles des trois activistes ne sont pas encore en mesure de déterminer avec précision le lieu exact de détention de leurs proches, le site Futurosahara affirme pour sa part que les trois détenus sahraouis sont incarcérés dans l'école militaire du 12 octobre, siège de certaines unités de la gendarmerie du Front. Au lendemain de ces arrestations, l'Initiative Sahraouie pour le Changement a dit craindre que les trois activistes soient transférés à la prison de Rachid. Au cours de cette semaine, l'ISC a sollicité une intervention du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet. Une initiative suivie par la lettre de l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme demandant au consulat général d'Espagne à Alger «de prêter l'attention et la protection consulaire nécessaire» à la situation des trois détenus.