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Nomad #110 : Un circuit royal à travers la ville de Meknès
Publié dans Yabiladi le 05 - 05 - 2019

Pour cet épisode de Nomad, nous partons à la découverte de trois monuments emblématiques de la ville de Meknès. Ce circuit fait écho à la riche histoire de la ville, autrefois ancienne capitale du Maroc, qui a été bâtie et repensée par le sultan Moulay Ismail.
La ville de Meknès a été pensée comme le Versailles du Maroc. Une volonté de sultan Moulay Ismail (1672-1727) qui en fera lors de son accès au trône, la capitale du royaume, se lançant ainsi dans de vastes projets qui remodèleront profondément la ville. Pour replonger dans l'ambiance impériale de l'époque, nous partons alors à la découverte des monuments emblématiques de la ville composant le circuit royal de Meknès.
En effet, la ville doit une grande partie de ses monuments à Moulay Ismail, plus célèbre sultan de la dynastie alaouite. Après en avoir fait la capitale, le sultan repense la ville afin de «créer un complexe palace qui surpasserait celui de Louis XIV à Versailles», raconte Robert C. Davis dans «Holy War and Human Bondage : Tales of Christian-Muslim Slavery in the Early-Modern Mediterranean» (Editions ABC-CLIO, 1 juil. 2009).Sahrij Souani ou bassin de l'Agdal à Meknes. / Ph.DR
Cette ambition découlerait de la rivalité et l'admiration qu'il y avaient entre les deux monarques. Parmi les anecdotes, l'histoire retient le refus de Louis XIV d'accorder la main de sa fille, Marie-Anne de Bourbon, au sultan Moulay Ismail, qui avait, pour ce faire, dépêché Abdellah Benaïcha qui officiait en tant qu'ambassadeur à la cour de France.
En faire le Versailles du Maroc
Ainsi après la construction de son palais tout le paysage environnant sera lui aussi remodeler pour s'acclimater aux exigences du sultan connu par sa dureté, nous explique Zakaria Haddani de l'association Rouh de Meknes. Notre premier arrêt pour ce circuit royal est le mythique bassin de l'Agdal appelé également Sahrij Souani, qui servait autrefois à l'irrigation des jardins du palais.
«De plus de 140 mètres de long, le bassin était alimenté par l'oued Boufekrane et relié à des conduits qui s'avancent jusqu'aux jardins du Palais. Le bassin est doté d'un système très avancé pour l'époque où il a été construit. Il avait plusieurs usages, en plus d'irriguer et stocker l'eau, la population y avait recours pendant les périodes de sécheresse.»
Zakaria Haddani, associatif
Resté intact mais d'usage décoratif désormais, le bassin est resté un des lieux emblématiques de la ville impériale. D'ailleurs, si vous êtes intrigué par cette statue qui trône sur l'une des rives du bassin, elle représente un guerrab (porteur d'eau) que l'on trouve encore dans la ville, nous explique l'associatif.
Salle pour stocker les denrées alimentaires. / Ph.DR
L'eau aux reflets verts nous mène jusqu'à notre deuxième arrêt pour ce circuit, Hri Souani, à quelques mètres du bassin. Ces premières salles où nous nous rendons servaient autrefois d'entrepôts où était stockées les denrées alimentaires ; cet espace est d'ailleurs toujours appelé le grenier royal. «La température et le peu de luminosité qui traversaient ces épaisses parois, permettait de conserver durant de longues périodes le blé et toute autre denrée», poursuit le natif de la région.
Depuis cet espace, nous nous rendons vers les fameuses écuries de Moulay Ismail. «Après un tremblement de terre qui a fini par détruire toute la toiture, seule ces grandes arcades ont été préservées», nous explique Zakaria Haddani. A l'époque, comme le veut la légende ce site accueillait plus de 10 000 chevaux de l'armée Abid Al Boukhari, formée par des esclaves dépêchés par le sultan pour unifier le pays, poursuit-il.
Hri Souani à Meknes. / Ph.DR
Après une vie de conquêtes et de faste, le sultan succombera à un abcès au bas-ventre. Aux côtés d'une de ses épouses et ses enfants, le corps du sultan alaouite repose au mausolée qui lui est dédié à Meknès. Pour visiter ce troisième monument de notre parcours, on emprunte une imposante porte en bois surplombée d'entrelacs très raffinés.
Au nombre de quatre, des horloges sont disposées aux quatre coins du mausolée, une pratique pour le moins inhabituelle, nous explique Zakaria Haddani. La légende veut que ce fut Louis XIV qui les avait offert au sultan après son refus de lui accorder la main de sa fille. Preuve que les vies de ces deux souverains sont restés intimement entremêlées jusqu'à la mort.
Mausolée Moulay Ismail à Meknes. / Ph.DR


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