La capitale ismaïlienne s'apprête à abriter la cinquième édition du Salon International de l'Agriculture du Maroc (SIAM) qui se tiendra du 28 avril courant au 2 mai à Meknès. Comme les précédentes éditions, l'événement aura lieu sur le site historique de Sahrij Souani. L'ambition, selon les organisateurs, est d'accompagner la volonté Royale et de faire de l'édition 2010, le symbole d'un renouveau et une opportunité de réflexion sur une politique agricole claire. La problématique du développement durable sera au cœur des réflexions. Le bassin de l'Agdal, ou Sahrij Souani pour les méknassis, semble renaître de ses cendres au grand bonheur des amoureux de ce majestueux monument, témoignage vivant du passé glorieux de la plus impériale des villes impériales du Maroc. Le choix de ce site merveilleux pour l'organisation du salon international de l'agriculture au Maroc n'est pas le fruit du hasard, le bassin de l'Agdal ne cesse d'étonner par sa magnificence, sa majesté et sa beauté architecturale. Le choix de Meknès pour abriter le salon international de l'agriculture du Maroc s'explique notamment sa vocation agricole avérée, ses potentialités touristiques et son histoire millénaire. Le choix du site Sahrij Souani, au cœur de la cité impériale, est plus qu'un symbole pour la réhabilitation des monuments historiques de la cité ismaïlienne Il est évident que la réhabilitation de la ville historique de la cité impériale et la revalorisation des sites touristiques de la région ne peuvent être conçus que comme un processus de longue haleine et de large envergure qui engage les différentes instructions nationales et locales, les opérateurs privés et les populations concernées. Pour réussir ce défi on devrait privilégier des actions et des initiatives capables de créer une dynamique, un effet d'entraînement à savoir des initiatives qui puissent enclencher un processus graduel et cumulatif où la valorisation du patrimoine s'accompagne d'un renforcement des activités et par conséquent devient un instrument d'amélioration des conditions de vie de la population locale. A ce titre le déterrement d'un autre site grandiose «Hri Al Mansour» est une initiative louable appréciée par tous les amoureux de ce patrimoine longtemps abandonné. En ce sens, le tourisme culturel est pour le moment le créneau le plus porteur. Il permet la réhabilitation, la revalorisation du patrimoine en gérant les moyens de son financement à son tour l'attrait du patrimoine accroît les activités touristiques et créé un cercle de développement. C'est sûrement dans cette perspective que s'inscrit l'initiative de l'organisation du salon international de l'agriculture au Maroc aux abords d'un site aussi majestueux. Cette initiative est appelé à redonner vie à un patrimoine qui n'a d'égal que la force et la grandeur de son créateur, le sultan Moulay Ismaïl. Notons que le bassin, qui fut une grande prouesse de son époque, est situé tout près du Hri et de Dar El Ma et alimenté par les dix norias du Hri Ce vaste plan d'eau (319m sur 149m et environ 1.20 de profondeur) fut aménagé sur les ordres de Moulay Ismail pour irriguer les jardins royaux et constituer une réserve d'eau en cas de siège ou de sécheresse. Entouré de deux murailles, l'une est la muraille des greniers, l'autre un rempart au Sud-ouest, qui isole le bassin du quartier de Béni-Mhammed. L'immense bassin expose sa richesse en eau avec profusion, il n'est pas un jardin au sens où l'eau serait dissipée par des fontaines, des jets d'eau, de sage ruissellement, de seguia mais une eau abondante, constante et statique qui évoque un sens de repos et de fraîcheur.