Après avoir tenu une assemblée hier Samedi, le PPS a donné sa réponse quant à sa participation au prochain gouvernement. Après l'Istiqlal et le Mouvement Populaire, c'est au tour du parti du Livre de rejoindre Abdelilah Benkirane pour la composition de l'Exécutif. La décision du PPS lui permettra de redorer son blason mais sera également d'un grand soutien au nouveau chef de gouvernement pour mener à bien ses tractations. Décision officielle a été prise en cette fin de semaine. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) fera parti de la majorité gouvernementale menée par le PJD. Il rejoint donc le Parti de l'Istiqlal, dont le conseil national se réunira ce dimanche pour arrêter sa position définitive, et le Mouvement Populaire pour constituer l'exécutif. Le principe d'une participation au gouvernement du PPS semblait déjà acquis. Le comité central a tranché et l'a approuvé à une large majorité hier samedi lors d'une longue réunion tenue à Salé, rapportent plusieurs médias dont l'agence de presse espagnole EFE. Environ 400 personnes ont voté oui tandis que 52 ont voté contre et 7 autres se sont abstenus. Les arguments du bureau politique ont largement convaincu le comité central. Selon le rapport présenté par le Secrétaire Général Nabil Benabdellah devant la 7ème session du comité central, la décision de rejoindre le gouvernement Benkirane procède de la conviction profonde du PPS de «faire prévaloir les intérêts de la nation sur ceux du Parti». La lutte contre la corruption, la pauvreté et la précarité tiennent à cœur aux dirigeants. Des membres du Parti ont déclaré à l'agence de presse Espagnole EFE que la participation du PPS aidera à «préserver les libertés individuelles au Maroc». Un choix tant bénéfique au PPS et à ses leaders … Alors que certaines voix du Parti préconisaient le ralliement à l'opposition aux côtés de l'Union socialiste des Forces Populaires (USFP) par souci du référentiel idéologique et historique, la tendance générale était manifestement favorable à la participation. Et pour cause, à la suite des élections, sur un total de 395 sièges, le PPS n'en a obtenu que 18. La gauche en général n'a pas convaincu lors des législatives du 25 novembre. Cette faiblesse numérique a, entre autres raisons, poussé le PPS en perte de vitesse à plonger dans les bras tendus de Benkirane et à déserter les bancs de l'opposition. Selon l'agence Efe, le Bureau politique du PPS aurait demandé au Comité central d'approuver le soutien du gouvernement Benkirane en échange d'une partie des 25 ministères prévus. Le nombre de portefeuilles qu'Abdelilah Benkirane proposerait au PPS a donc pu jouer dans la décision ferme du bureau politique. Bien que Benkirane ait manifesté son intention aux patrons des partis de voir comme ministres des figures jeunes, de nombreux analystes soupçonnent certains vieux loups à l'instar de Nabil Benabdallah, icône du PPS, d'aller à une course aux postes. … qu'à Abdelilah Benkirane Le Secrétaire Général du PJD avait d'ores et déjà manifesté le «refus de son parti d'établir tout contact avec les leaders du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI)». Le refus de l'USFP de le rejoindre dans le nouveau gouvernement compliquait quelque peu les choses. Avec le Parti du livre comme allié désormais, et en attendant l'accord officiel du Mouvement Populaire, Benkirane devrait dévoiler très bientôt la composition totale du gouvernement et ainsi entamer sa nouvelle mission.