Le parti d'extrême droite belge N-VA a présenté, samedi à Bruxelles, un «plan sur la migration» en dix points, qui reprennent essentiellement le projet électoral de Theo Francken, ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et à la migration de 2014 à 2018. Présenté comme une vision «humaine et équitable», le projet comprend pourtant des mesures restrictives qui limitent drastiquement l'accueil des migrants, ou encore l'accès de ces derniers à la sécurité sociale, en plus d'exigences linguistiques en néerlandais. Relayé par l'agence Belga, ce plan est publié à l'issue d'un congrès sur la migration et l'intégration, tenu par la N-VA, quelques mois après son départ du gouvernement en signe de protestation contre l'approbation du Pacte de Marrakech par le Premier ministre Charles Michel (Mouvement réformateur), en décembre dernier. Ainsi, la formation flamande souverainiste dit proposer «des solutions utiles et percutantes», tout en défendant l'idée que «la capacité d'absorption de notre pays et de notre communauté n'est pas illimitée». «L'actuelle migration illégale doit être remplacée par une migration légale, à notre initiative et notre rythme, en mettant l'accent sur les personnes qui n'ont pas accès à une protection durable dans leur propre région, comme les chrétiens persécutés du Moyen-Orient», indique Theo Francken, reprenant ainsi des aspects de son agenda politique sur la priorité aux demandeurs d'asile par confession, décrié par Maggie De Block qui a repris le dossier migratoire au sein du gouvernement. Par ailleurs, l'ex-secrétaire d'Etat s'attaque au regroupement familial en préconisant d'«imposer des revenus plus élevés pour pouvoir faire venir des proches». «Celui qui veut devenir membre de notre communauté et faire valoir ici ses droits politiques ne peut porter qu'une casquette ; celui qui veut obtenir notre nationalité doit d'abord renoncer à sa nationalité d'origine», soutient encore Francken.