Le ministre québécois de l'Immigration, de la diversité et de l'inclusion, Simon Jolin-Barrette, a déposé jeudi 28 mars le projet de loi 21 sur la laïcité de l'Etat, afin d'interdire aux enseignants et à d'autres catégories d'employés de l'Etat de porter des signes religieux, indique l'édition québécoise du journal Metro. Plus précisément, le texte prévoit d'interdire le port de signes religieux aux employés de l'Etat en position de coercition (juges, policiers, procureurs) et aux enseignants des écoles primaires et secondaires du réseau public, tel que promis en campagne électorale, rapporte de son côté Radio Canada. Une exigence étendue également aux directeurs d'école et à leurs adjoints, au président et aux vice-présidents de l'Assemblée nationale, à tous les agents de la paix exerçant des fonctions au Québec et aux membres, commissaires ou régisseurs de différents organismes gouvernementaux. Radio Canada précise que les juges de paix fonctionnaires et d'autres employés de l'Etat qui travaillent dans le système de justice (greffier, shérif, etc.) sont aussi visés par le projet de loi. La Charte des droits et libertés de la personne du Québec sera pour sa part modifiée afin de prévoir «que les libertés et droits fondamentaux doivent s'exercer dans le respect de la laïcité de l'Etat». Ce projet de loi ne fait toutefois pas l'unanimité. La Commission scolaire English-Montréal a ainsi fait savoir qu'elle entend défier la loi au motif que cela entrera en contradiction avec ses valeurs. Sa présidente, Angela Mancini, estime que les enseignants qui portent des signes religieux sont compétents, et qu'il est important que les écoliers soient en contact avec la diversité de la société.