L'Assemblée nationale du Québec a adopté dimanche un projet de loi controversé sur l'immigration, qui va notamment entraîner l'annulation de 18.000 dossiers de candidatures en attente de traitement. C'est à la suite d'un marathon parlementaire de 19 heures que les députés de l'Assemblée nationale de cette province francophone du Canada, ont adopté le projet de loi 9 sur l'immigration, un peu après 4H00, ce dimanche matin. Soumis par le ministre québécois de l'Immigration Simon Jolin-Barrette, le texte a recueilli 62 voix contre 42, à l'issue de la séance exceptionnelle convoquée par le parti Coalition Avenir Québec (centre-droit) au pouvoir. L'exécutif propose cette réforme en matière de sélection des candidats à l'immigration axée notamment sur l'arrimage entre les capacités professionnelles et les besoins du marché du travail québécois. Les anciens candidats sous le système précédent devront déposer de nouvelles demandes dans le respect des critères prévues par la nouvelle loi, l'exécutif provincial s'engage à réduire les délais de traitement pour les travailleurs qualifiés de 36 à 6 mois. Outre le dossier migratoire, le gouvernement du Québec compte aussi faire adopter un projet tout aussi controversé sur la laïcité. Ce texte de loi prévoit l'interdiction du port des signes religieux aux personnes en position d'autorité, notamment les policiers, les juges, les procureurs et gardiens de prison, mais également les enseignants. Paule Robitaille