L'Association québécoise des avocates et avocats en droit de l'immigration (AQAADI) a engagé une procédure judiciaire mercredi contre le gouvernement du Québec ; celui-ci prévoit d'éliminer 18.000 demandes de candidats à l'immigration dans la province. Depuis son dépôt par le ministre Simon Jolin-Barrette le 7 février dernier, le projet de loi 9 réformant le système d'immigration au Québec fait l'objet de polémiques. Québec a annulé dans ce projet de loi les 18.000 dossiers qui avaient été déposé au ministère de l'Immigration avant la nouvelle réforme du gouvernement libéral, entrée en vigueur le 2 août dernier. Les Marocains, faisant partie des principaux demandeurs dans le monde, sont aussi concernés. D'ailleurs beaucoup d'entre eux ont manifesté la semaine dernière devant l'ambassade du Canada à Rabat, s'opposant totalement à cet état de fait, souhaitant pour la plupart d'entre eux rejoindre leur famille au Québec. Les avocats de l'AQAADI encore plus révoltés, souhaitent que le gouvernement abandonne son idée consistant à éliminer les demandes afin de traiter en urgence les dossiers qui attendent depuis plus de cinq pour certains. En vue d'accélérer le déploiement de sa réforme en immigration, déposée le 7 février dernier, le ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barette, a annulé les dossiers non traités datant de l'ancien système ; ce qui obligerait les demandeurs à présenter une nouvelle demande au ministère. Une décision qui a été vivement critiquée par les partis de l'opposition qui l'ont qualifiée d'inhumaine et cruelle. L'AQAADI confirme que le ministre de l'immigration ne dispose pas d'un pouvoir qui lui permettrait d'annuler les dossiers non traités par le simple dépôt d'un projet de loi qui n'a pas encore été adopté par l'Assemblée nationale.