Au lendemain de deux marches nationales des enseignants contre les recrutements par contrats dans le secteur de l'Education, samedi et dimanche à Rabat, les cinq syndicats qui appuient la Coordination des enseignants contractuels dénoncent les violences que les manifestants ont subies, particulièrement dans la nuit de samedi à dimanche. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, ils s'indignent en effet contre une «approche sécuritaire» et les «violences gratuites» qui ont visé les manifestants devant le Parlement, dans les premières heure du dimanche. Ils dénoncent également des «intimidations, des menaces, du chantage et des pressions» subies par le corps enseignant et administratif des établissements scolaires, visant selon eux à «casser la mobilisation dans le cadre des grèves». Par ailleurs, les centrales syndicales de l'enseignement tiennent pour responsable le gouvernement et le ministère de tutelle de la situation actuelle de blocage, qui «menace le bon déroulement de l'année scolaire», tout en rappelant que «l'enseignement public doit rester accessible à tous les enfants du peuple» marocain. Samedi et après une première marche annoncée la semaine dernière, les enseignants opposés au recrutement par contrat ont été des milliers à tenir un sit-in ouvert devant le Parlement. Aux alentours de minuit, la police a dispersé le camp à coups de matraque et en recourant aux canons à eau. Les confrontations ont duré jusqu'aux alentours de six heures du matin, des rassemblement reconstitués dans les avenues avoisinantes ayant été également réprimés avec violence. La Coordination a déploré plusieurs blessés et fracturés. Les cinq syndicats des enseignants appellent à une nouvelle mobilisation, à travers le maintien des grèves des 26, 27 et 28 mars prochain.