Les enseignants contractuels ne baissent pas les bras. Avec la rentrée scolaire, la Coordination nationale des enseignants contractuels reprend son vaste mouvement de grève nationale pour réclamer l'intégration dans la Fonction publique. Alors que l'annonce de la majorité constituant le nouveau gouvernement s'approche, les instituteurs et professeurs sous contrat des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) se sont engagés dans une nouvelle série de protestations réclamant une réponse à la demande d'inclusion dans la Fonction publique. Cette forte mobilisation des enseignants qui ont fait de leur intégration dans le régime de la Fonction publique la revendication ultime fait suite, d'après la Coordination nationale, à la politique de « sourde oreille du ministère de l'Education nationale face aux revendications de la Coordination, et l'escalade des attaques à leur encontre (répression, vol d'argent, poursuites malveillantes et simulacres de procès) ». Ainsi, des manifestations auront lieu du 12 au 16 octobre, avec un « retour sur la scène de la protestation » les 10, 11 et 12 novembre, indique la Coordination nationale dans un communiqué. Outre l'organisation de grèves d'ampleur nationale, un mouvement de boycott sera mené par les enseignants sur plusieurs activités, notamment sur le système Massar et l'intégration des notes, ajoute le communiqué. Les cadres des AREF comptent également boycotter tous les Conseils d'établissement (sauf les Conseils de classe), les rencontres de formation, les visites de classe des encadrants pédagogiques, ainsi que les activités des clubs scolaires. L'idée est non seulement de dénoncer le gouvernement sortant, mais également d'envoyer un message clair à la prochaine majorité. « La seule façon de répondre à la souffrance des enseignants contractuels est d'assurer des positions financières stables, c'est-à-dire l'inclusion dans la Fonction publique», a souligné la Coordination dénonçant « toutes les poursuites et tous les procès auxquels sont soumis les professeurs ». De son côté, le Syndicat National d'Enseignement (SNE), a soulevé dans un communiqué diffusé la veille de la rentrée scolaire, qui a eu lieu vendredi 1er octobre, plusieurs lacunes que connaît le secteur de l'Education nationale, en particulier ces cinq dernières années. Celles-ci ont été marquées par l'escalade des enseignants contractuels, et plusieurs autres cadres de l'enseignement, soulignant que « le système connaît de profonds dysfonctionnements structurels, que le discours de réforme est uniquement destiné à la consommation, que le processus d'achèvement du service public se poursuit ». Kawtar CHAAT