Les personnels de plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie ont observé, hier mardi, une grève nationale en signe de protestation contre la nouvelle grille des salaires qu'ils qualifient d'"insignifiante". A l'appel de treize syndicats, une grève générale a été observée, hier mardi, en Algérie. Cette grève concerne les départements de la santé, de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Les syndicats entendent démontrer leur capacité de mobilisation pour amener les pouvoirs publics à revoir la nouvelle grille des salaires alors que la situation sociale est au bord de l'explosion, relèvent certains quotidiens algériens. Ces syndicats, regroupés en coordination nationale, ont fait part de leur détermination à défendre les droits des travailleurs face à la dégradation de la situation socioprofessionnelle qu'ils subissent dans les différents secteurs de la fonction publique, caractérisée par l'érosion du pouvoir d'achat et la non-reconnaissance des syndicats autonomes. Selon la coordination, l'augmentation des salaires devient caduque du moment qu'elle est déjà absorbée par la cherté de la vie, les produits alimentaires ayant subi une forte hausse au cours des derniers mois en Algérie. Ce débrayage vise à dénoncer, en outre, "la supercherie" dont sont victimes les fonctionnaires après des années d'attente et d'espoir, souligne-t-on de même source. Cette grève fait suite à celle observée, samedi et dimanche, par les enseignants de l'enseignement secondaire, en protestation contre la dégradation de leur pouvoir d'achat, exigeant une augmentation substantielle des salaires. A Alger, les lycéens sont descendus dans la rue pour demander un allégement des programmes et menacent de boycotter les examens du baccalauréat.