Nouveau rebondissement dans le cadre du procès de l'attentat au Musée juif de Bruxelles, le 24 mai 2014. Jeudi 7 mars, Mehdi Nemmouche a été reconnu coupable d'être l'auteur d'un quadruple assassinat à caractère terroriste, rapporte Le Monde. Les enquêteurs ont présenté une montagne de preuves. Tous les éléments ont convergé vers ce Français d'origine algérienne. «Son ADN retrouvé un peu partout, les armes avec lesquelles il a été arrêté à Marseille six jours après la fusillade, les vidéos de revendication dans l'appartement qu'il louait ou encore l'analyse morphologique des images du musée», poursuit le journal. Ses avocats ont tissé un scénario plutôt confus, estimant que leur client se serait fait piéger par les services de renseignement iraniens ou libanais après qu'il eut effectué une mission d'infiltration auprès du groupe terroriste Daech pour leur compte. Nacer Bendrer, un «délinquant marseillais qui était jugé pour lui avoir fourni les armes», a été reconnu «co-auteur» de la tuerie par les 12 jurés, précise pour sa part LCI. L'enquête a montré que les deux hommes avaient eu des dizaines d'échanges téléphoniques en avril 2014, au moment où Mehdi Nemmouche était censé être en pleins préparatifs. Au procès, Nacer Bendrer a reconnu que ce dernier lui avait demandé une Kalachnikov lors de sa venue à Bruxelles début avril. Les quatre victimes de l'attentat sont les époux israéliens Miriam et Emmanuel Riva, 53 et 54 ans, un employé belge de 26 ans, Alexandre Strens, et une bénévole française de 66 ans, Dominique Sabrier. Les deux Français, qui connaîtront leur peine lundi 11 mars, encourent tous deux la perpétuité.