Dans une présentation du nouveau projet de loi sur les drogues, proposé par son parti d'extrême droite, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a basé toute sa plaidoirie sur un accident de la circulation survenu samedi dernier. «Drogué», «batard», «trou du cul (sic)», ont été les termes utilisés par le ministre devant les députés, pour parler du conducteur, d'origine marocaine, qui a provoqué un accident samedi dernier à Recanati (centre de l'Italie), ayant entraîné la mort de deux personnes. L'accusé, Marouane F., était en état d'ébriété et sous l'influence de drogues, selon les premiers éléments de l'enquête. Roulant à contre sens, l'homme a foncé sur une voiture, dans laquelle se trouvaient un couple, qui a perdu la vie lors de l'accident et leurs deux enfants, toujours dans un état critique, rapporte le site Cronache Maceratesi. Le ministre italien s'est insurgé du fait que le conducteur, qui était en compagnie de deux autres personnes, «puisse rouler à contresens et à une vitesse folle, à bord d'une voiture sans assurance avec un permis expiré et probablement ivre et drogué». L'homme en question avait déjà été arrêté en avril 2018 dans le cadre d'une vaste opération ayant entraîné la saisi de 225 kilogrammes de haschisch. Après le tragique accident, la police a retrouvé chez l'accusé une petite quantité de chira ainsi que 2 000 euros en liquide, précise le média italien. "Drogato, ubriaco, senza patente: marocchino uccide 2 genitori". In diretta dalla Camera la proposta di legge della Lega per impedire che accadano ancora follie come questa. ?LIVE ? https://t.co/FtZruCWsQe pic.twitter.com/nF7hheQJ82 — Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 4 mars 2019 Le ministre s'est demandé «comment un homme impliqué dans une affaire de 225 kilos de drogue, puisse se promener en toute tranquillité». Et d'ajouter que «les vendeurs de la mort doivent disparaitre de la surface de la terre». «Je me demande ce que vous devez faire en Italie pour rester en prison après avoir commis des crimes liés à la drogue», a-t-il poursuivi précisant que le projet de loi prévoit notamment le doublement de la durée de détention et de lourdes cautions pour les trafiquants de drogue.