Le Prix Grand Atlas dans sa 25e édition, initié par l'ambassade de France au Maroc, a été remis lors d'une cérémonie jeudi soir à Rabat, à l'écrivain Ahmed Boukous ainsi qu'aux traducteurs Hamid Guessous et Azzeddine Chentouf. Chercheur et enseignant, M. Boukous a été en effet récompensé dans la catégorie de la fiction francophone pour son roman «Rhapsodies de Tanit la captive», un ouvrage qui représente un fragment de vie de Tanit, une héroïne qui essaie de s'émanciper du joug du conservatisme et qui se trouve captive d'inquisiteurs zélotes. L'auteur a fait part, dans une déclaration à la presse, de sa joie d'avoir remporté ce grand prix qui sera pour lui «un encouragement fort pour continuer dans ce domaine», soulignant que son roman tourne autour de la violence contre les femmes, «un phénomène qui interpelle tout le monde». Quant au prix de la traduction, il a été décerné exæquo à Hamid Guessous et Azzeddine Chentouf. Le premier a été primé pour son travail sur le roman «La matière de l'absence» de Patrick Chamoiseau, à travers lequel l'écrivain visite l'histoire méconnue des Antilles, leur genèse, leurs rituels et leurs modes de vie. De son côté, Azzeddine Chentouf a été récompensé pour la traduction de l'essai «L'écriture du désastre» de Maurice Blanchot, un texte qui est en prise sur l'histoire hantée par le souvenir des camps d'extermination. La directrice générale de l'Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko, a souligné dans une déclaration à la presse que le prix Grand Atlas est une distinction d'une grande importance permettant de soutenir l'édition francophone au Maroc et de mettre en exergue l'importance de la lecture et de la traduction. Vingt-huit ouvrages étaient en lice.