Une proposition de loi, présentée par le parti politique espagnol Podemos, prévoit un accord de visa aux parents d'immigrées décédés en essayent d'entrer illégalement en Espagne, rapporte jeudi le média espagnol Ok Diario. Le projet de loi a été présenté par la porte-parole adjointe d'Unidos Podemos, Ione Belarra et par la responsable des migrations aux sein de la formation, la Marocaine Dina Bousselham. La troisième force au sein de la chambre basse espagnole espère, avec ce projet de loi, à ce que «la vérité, la justice et la réparation [soient accordées] aux victimes de Tarajal (passage frontalier dans l'enclave de Ceuta, ndlr) et que leurs familles soient autorisées à venir en Espagne pour les honorer», a expliqué Ione Belarra. Cinq ans après les drames aux passages frontaliers, «aucun responsables politique ou judiciaire n'est pris pour responsable pour cette tragédie», a-t-elle souligné. Dans ce sens, le projet de loi prévoit également la possibilité aux familles des victimes d'engager une action en justice contre l'Etat, poursuit-on de même source. Par ailleurs, il est également question de déclarer le 6 février comme la Journée des victimes de la frontière, jour où un groupe de 200 à 300 personnes avaient tenté de regagner à la nage l'enclave de Ceuta en 2014. A la plage de Tarajal, près de 15 personnes sont mortes noyées ce jour-là.