Des vœux traditionnels marqués par l'empreinte laïque. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a présenté ses vœux aux représentants du culte musulman, mercredi 23 janvier à la Grande mosquée de Paris, indique La Croix. «Dans une République où les mentalités et les aspirations ont évolué, il est nécessaire d'examiner le principe de laïcité», a déclaré le ministre devant le recteur de la Grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur, et le président du Conseil français du culte musulman (CFMC), Ahmet Ogras. «Je suis convaincu qu'il faut répondre aux changements de la société et se questionner sur cet impensé français d'une loi de 1905 confrontée aux réalités de ce nouveau siècle et des débats que traverse l'islam.» «L'islam, comme chaque culte organisé, a toute sa place en France. Il n'y a pas d'incompatibilité entre prier Allah et aimer la République.J'entends ceux qui ont peur d'une ingérence et affirment que l'Etat ne doit toucher ni à l'organisation ni aux principes des cultes. Je ne pense pas autre chose.» Christophe Castaner Une référence aux craintes exprimées par les représentants du culte musulman, qui s'étaient montré réticents à une réforme de la loi de 1905. «Le CFCM redoute un retour en arrière, inspiré par une vision sécuritaire du culte», avait déclaré Ahmet Ogras, lors d'un congrès organisé par le Conseil français du culte musulman (CFCM), dimanche 9 décembre à l'Institut du monde arabe (IMA), à Paris. «Il n'y aura aucun traitement différencié, ni traitement de faveur, ni stigmatisation», a rassuré Christophe Castaner, soutenant que chaque culte s'inscrira dans le même cadre, et sera écouté et associé à cette réforme.