Rendue il y a moins de 48h, une décision de justice ordonne la dissolution de l'association Racines, basée à Casablanca. Si les attendus du jugement ne sont pas encore connus dans les détails, plusieurs sources affirment que la goutte qui a fait déborder le vase est l'enregistrement, en septembre dernier, d'un épisode en trois parties de la web-émission «1 dîner, 2 cons» dans les locaux de l'association. En effet et depuis la mise en ligne desdites émission, l'association Racines s'est confrontée à des réactions négatives, notamment de la part des autorités. Aadel Essadani, acteur culturel et membre de Racines, a précisé dans le temps au Desk avoir été contacté par «quelqu'un de la collectivité locale pour des informations concernant les activités et les statuts» de l'association. Selon la même source, cette personne «a repris attache avec lui dans un second temps pour un complément d'informations concernant 'la situation du bail et le montant du loyer'». Le média indique également que l'appel était «sur les ordres du directeur des Affaires générales de la préfecture des arrondissements d'Anfa et que l'objet de la requête était en lien avec '1D2C'». En plus d'Aadel Essaadani, l'émission avait réuni Ahmed Réda Benchemsi, chargé du plaidoyer et de la communication pour la région MENA à Human Rights Watch, le journaliste Omar Radi, l'universitaire Rachid Aourraz, le chanteur Barry et le militant associatif Jaouad El Hamidy. Créée en 2010, l'association Racines œuvre pour l'intégration de la culture dans les politiques publiques de développement humain, social et économique, notamment à travers la création des Etats généraux de la culture et l'élaboration de recherches de terrain sur les politiques culturelles au Maroc. Article modifié le 2018/12/28 à 14h45