C'est sans les augmentations prévues sur les vignettes automobiles, que la version finale de la loi de finances 2012 a été déposée vendredi dernier au parlement. Le lobbying des importateurs de véhicules semble avoir porté ses fruits. Redoutées par les propriétaires de grosses cylindrées et les importateurs de véhicules, les augmentations des prix des vignettes ne seront finalement pas appliquées en 2012. En effet, selon le quotidien L'Economiste, le gouvernement a décidé se rétracter, alors qu'il était prévu que les véhicules de plus de 11 chevaux paient une vignette plus importante dès l'an prochain. Le prix de la vignette automobile sera donc maintenu à 2000 dirhams pour les véhicules à essence d'une puissance comprise entre 11 et 14 chevaux, et à 4000 dirhams pour les véhicules à moteur gasoil de la même catégorie. La précédente version du projet de loi de finance 2012 prévoyait de les faire passer respectivement à 3000 et 5000 dirhams à partir du 1er janvier prochain. La vignette sera également maintenue à 4000 dhs (essence) et 10 000 dhs (gasoil) pour les véhicules de plus de 14 CV, alors qu'il était prévu d'en doubler le montant. Le gouvernement a également décidé de maintenir l'exonération de vignette sur les véhicules de plus de 25 ans, alors que le projet de loi de finance prévoyait que seules les voitures de collection pourraient en bénéficier dès l'an prochain. Autre mesure sur laquelle le gouvernement a décidé de faire marche arrière, les droits de timbre pour une première immatriculation. Ces derniers seront finalement maintenus à 1000 dhs pour les véhicules de moins de 8 CV, 2000 pour les voitures de 8 à 10 CV, et 4000 pour les voitures de 15 CV et plus. Pressing payant pour les importateurs de véhicules Le revirement de position opéré par le gouvernement va surtout faire les affaires des importateurs de véhicules, qui étaient montés au créneau. Les augmentations annoncées sur les prix des vignettes avaient suscité la vive réaction de l'Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM), qui craignait de mauvaises répercutions sur leurs ventes. L'association, qui compte parmi ses membres des concessionnaires influents dont Jaguar Maroc, Bavaria Motors, ou encore Auto Nejma Maroc, a décidé de défendre ses intérêts auprès de l'Etat. Il semblerait donc qu'elle ait eu gain de cause.