Le Maroc et la Commission africaine ont signé, ce lundi à Marrakech, un accord de siège pour la mise en place de l'Observatoire africain de la migration et du développement. L'accord a été signé par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, du côté marocain, et par le chef de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Intervenant à cette occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a déclaré à la presse que cet accord de siège «offrira la base juridique pour la mise en place de l'Observatoire africain de la migration et du développement ici au Maroc». «Ce sera une contribution importante pour une meilleur connaissance de la migration africaine», a-t-il ajouté, rappelant qu'aujourd'hui, l'Afrique est consommatrice de données qui sont produites ailleurs. Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat a remercié le Maroc et le roi Mohammed VI d'avoir accepté d'abriter cette institution importante de l'Union africaine. «La migration est aujourd'hui au cœur de l'agenda mondial et l'agenda africain», a-t-il déclaré quant à la tenue, sur une terre africaine, de la Conférence intergouvernementale. «L'UA a accepté ce pacte, quand bien même il n'est pas encore complet; quand bien même il n'est pas encore un traité. Mais ce sont des principes importants qui vont protéger notamment les migrants qui, parfois, sont reçus dans des conditions extrêmement difficiles.» Moussa Faki Mahamat, chef de la Commission de l'Union africaine Et Moussa Faki de considérer l'observatoire comme un «outil très important pour des analyses du phénomène et pour des statistiques fiables», avant d'ajouter que «jusqu'à présent, les données viennent d'ailleurs» et que «personne ne sait mieux que les Africains qui savent ce qui se passent chez eux».