Vendredi soir à Marrakech, Aziz Akhannouch a voulu rebooster le moral à son parti. Après plusieurs mois de silence, Aziz Akhannouch est repassé à un discours offensif. La confortable victoire du RNI à l'élection législative partielle à M'Diq, jeudi 20 septembre, lui a redonnée confiance en l'avenir et aux chances de son parti pour les prochaines élections législatives prévues en 2021. Un regain de confiance qui s'est clairement manifesté lors de son discours inaugural, vendredi soir à Marrakech, à l'occasion de la deuxième édition de l'université d'été de la jeunesse de son parti. Face à environ 4.000 jeunes, Akhannouch a repris le fil de ses critiques indirectes contre le PJD, pourtant ses «alliés» au sein du gouvernement. Des critiques qui font suite aux propos de Abdelaziz Aftati, dimanche 16 septembre à M'Diq. Le membre du secrétariat général de la Lampe a déclaré devant une foule de sympathisants du PJD que «les nantis ne peuvent encadrer la société marocaine, et ceux ayant aggravé les disparités sociales entre Marocains ne peuvent gérer le pays». Hier dans la ville ocre, le président du RNI n'a pas raté l'occasion de riposter : «Permettez-moi de les interroger (…) Pourquoi voulez-vous garder le contrôle sur qui fait la politique alors qu'elle est un droit constitutionnel ?» Le RNI victime d'une campagne orchestrée ? Face aux jeunes de la Colombe, Akhannouch a également abordé à mots couverts la campagne de boycott ayant ciblé trois sociétés : Centrale Danone, Sidi Ali et Afriquia. Le patron de cette dernière a tenu à souligber placer comme visant le RNI et non sa société. «Alors que nous travaillions, les ennemis de la réussite politique mobilisaient leurs moyens pour lancer une guerre contre nous. Le temps viendra de les citer nommément.» Aziz Akhannouch, secrétaire général du RNI Et d'ajouter que ces attaques «profitent de la confusion du paysage politique et du vide. C'est pour cela qu'ils appréhendent l'arrivée de personnes qui veulent travailler tout en prétendant qu'elles n'ont pas leur place». Aziz Akhannouch a invité les jeunes de son parti à ignorer les «tentatives d'intimidation» pour «continuer à être à l'écoute des citoyens». Des jeunes qui ont pu se frotter aux ténors du parti à l'occasion d'un match de football.